Alors que de nombreux pays sont d’accord sur la démarche, le caillou dans la chaussure des Palestiniens c’est Barack Obama, prix Nobel de la paix. Étonnant, non ? Depuis des mois, Israël s’oppose formellement à une telle démarche répétant que seule la « négociation » peut permettre la naissance d’un Etat palestinien aux côtés de l’Etat hébreu. Les Etats-Unis, plus proche allié d’Israël, sont très clairs : « si la demande de reconnaissance d’un Etat palestinien arrive devant le Conseil de sécurité sans accord de paix, alors Washington usera de son droit de veto pour bloquer cette démarche ». Or, la Palestine a chaque fois été dupée. Toutes les fois qu’une pseudo négociation a lieu, Israël poursuit sa colonisation avec l’aval tacite des Etats-Unis puisqu’ils « regrettent » toujours, sans jamais condamner. Est-ce acceptable ? Non.
Mahmoud Abbas aura compris, à ses dépends, qu’il est le dindon d’une farce. D’ailleurs, même quand il veut finalement se rapprocher de son ennemi héréditaire du Hamas, les cris d’orfraie viennent des puissances qui siègent à l’ONU. Cette institution est vraiment mal faite. La majorité n’y existe pas. Il suffit qu’un droit de veto soit déposé pour que tout soit remis en cause. Donc, même s’il y a reconnaissance, il est peu probable que le rétablissement des frontières soit accessible. Une vaste escroquerie qui fera de la Palestine un Etat vidé de toute substance, une coquille vide.
C’est la chronique d’un échec annoncé puisque le Conseil de sécurité, c’est à dire la France, Les Etats-Unis, la Russie, La Grande-Bretagne et la Chine, les membres permanents, puisque les dix autres ne comptent que pour du beurre, n’acceptent pas la démarche. Du coup, la Palestine n’aura que ses yeux pour pleurer. Mahmoud Abbas, maintenu à la tête de la Palestine sans élection depuis des lustres par les mêmes, devrait composer, s’il est un tant soit peu intelligent, avec le Hamas, s’il veut encore avoir une once de crédibilité en Palestine. Constamment humilié par les grandes puissances, ça devrait lui permettre de comprendre le jeu diabolique de ces dernières qui se contrefichent du peuple palestinien…
Ce qui est triste dans ce dossier, c’est que les réfugiés Palestiniens n’ont même pas le droit de retourner chez eux, alors que les citoyens israéliens bénéficient de l’alya sans que personne ne trouve rien à redire. Or, Israël refuse aussi l’idée d’une seule et unique République. En réalité, le « one man, one vote » lui fait craindre la prise du pouvoir par les arabes, ce qui renverra aux calendes grecques, l’idée saugrenue du Grand Israël immémoriel sorti du Livre saint des juifs. Mais, tout le monde ne peut croire à la légende biblique et ce document ne saurait être un plan cadastral…
Que va-t-on faire des Palestiniens ?