Je me rappelle comme beaucoup d'entre nous de beaucoup de détails de la journée du 11 septembre 2001. Ce jour-là, il faisait beau, le même temps à Lille et à Manhattan. Je n'avais découvert l'horreur des attentats que le soir, nous avions une réunion en mairie...
Il y a donc dix ans que Mohamed Atta et ses comparses ont précipité les avions dans lesquels ils avaient embarqué sur les tours du World Trade Center et le Pentagone, et sans doute également la Maison Blanche. Ils exécutaient un scénario incroyable, donnant au terrorisme une dimension que personne n'avait été capable d'imaginer.
Nous restons les uns et les autres bien incapables d'évaluer les conséquences réelles de ce projet fou. Concrètement, les chutes des avions ont fait un peu moins de 3000 morts, mais visiblement, notre ressenti va bien au-delà de ces malheureuses victimes innocentes.
Pour ma part, il me semble que cet épisode marque le signal de la lente dégringolade de le superpuissance américaine, de ses certitudes, de ses prétentions, mais aussi de ses valeurs et de sa grandeur.
Les aventures militaires américaines en Irak, en Afghanistan ont confirmé que sur ce plan-là, les GI et les chasseurs bombardiers n'offraient pas de solution efficace, comme cela avait d'ailleurs le cas plus tôt dans la péninsule indochinoise.
Les errements de la finance partis des Etats-Unis montrent également que le dollar n'est plus le rempart qu'il avait été depuis la fin de la deuxième guerre mondiale.
Il faut nous y faire, les Etats-Unis ne rassemblent plus les références qui guidaient les entrepreneurs, les observateurs de la richesse et de l'opulence. Les Américains ont dû accepter avec beaucoup d'autres leur prééminence.
Ces attentats n'ont évidemment rien réglé, ils ont même ouvert de nombreuses plaies un peu partout sur notre vieille planète. Mais nous avons quand même le sentiment que ce jour-là une page s'est tournée.