C’est en lisant l’appel désespéré de ma blogo-copine Sabine que l’idée de ce billet m’est brillamment venue.
Eh oui, quoi de plus démoralisant pour une femme du XXIème siècle que de se sentir jour après jour habillée comme un vulgaire sac de jute ?? Certes, ce n’est pas exactement ce que prétend Sabine, mais pour ceux et celles qui savent lire entre les lignes, le doute n’est plus permis : A force de les cultiver, notre amie a une nette tendance à vouloir s'identifier à un petit féculent..
« J’ai rien à me mettre »
Rassure-toi ma chère Sabine – tiens, si j’opérais une reconversion dans le courrier des lectrices ??? – tu n’es pas seule devant ton placard quelque peu has-been (ce n’est pas moi qui le dis…) Des milliers de femmes inconnues de toi mais finalement si proches, auscultent chaque matin d’un œil peu convaincu – et convaincant – le contenu de leur(s) armoire(s) à vêtement(s) et finissent invariablement par soupirer :
« J’ai rien à me mettre » ; « J’ai rien pour aller avec cette jupe » ; « Comment j’ai fait pour garder ça aussi longtemps ? » ; « De toutes façons, ce pantalon me boudine » ; « Quoique je mette, j’ai l’air d’un sac », etc, etc…
Aussi sûr que les poules n’ont pas encore de dents, vivre ce type de situation prouve que l’on est une femme, et croyez-moi, parfois, ça soulage…
Evidemment, il y a celles qu’un rien habille, et quand je dis un rien, il y a des fois où c’est même presque rien. Quoiqu’elles prennent dans leur penderie, les voilà parées comme pour défiler chez Dior ! A celles-là, inutile de vouloir ressembler, tournez-leur le dos rapidement avant de vous enfoncer à jamais votre tête dans le sac.
Sinon, elle servirait à quoi Evelyne ?
Un style, ça se réfléchit, ça s’essaie, ça se change, ça s’améliore, ça se modernise, ça se « vintage » même, bref, ce n’est pas en plongeant au hasard ( ?) votre main dans votre caverne d’Ali Baba pour en ressortir invariablement votre vieux jean assorti d’un T-Shirt devenu informe que vous y arriverez !
Et n’allez pas nous servir l’excuse des mouflets à habiller, du petit déj’ à préparer ou du dégobi du chat à nettoyer ! Vos affaires, tout comme vous ne cessez de le répéter à vos gremlins, ça se prépare la veille en ayant eu soin, au préalable, d’avoir consulté la météo du lendemain ! Sinon, elle servirait à quoi Evelyne ?!
Ca ne le fait toujours pas ? Faites donc en sorte de toujours préparer une tenue de secours, un peu comme un second parachute au cas où le premier aurait une tâche fort disgracieuse…
Si, comme notre amie Sabine, vous décrétez que, quoique vous choisissiez, vous ne savez pas associer les formes et les couleurs, j’aurais tendance à vous répondre, comme je le répète à ma Grande Gremlin, que si vous arrêtiez de continuellement piocher dans le haut de la pile et que si vous rangiez un tant soit peu votre foutu placard, vous trouveriez certainement pantoufle à votre pied !
Feignasse !