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Publié le 13 septembre 2011 par Sophielucide

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Film français de Maïwen en salle le 19 octobre

prix du Jury Cannes 2011…

Allons-y sans détour : quitte à détourner le titre d’un film de Pialat, autant poursuivre dans la provoc’ en usant du sigle de la Schutzstaffel dont la traduction : «  escadron de protection » colle si bien à la Brigade de Protection des Mineurs dont l’auteur entend ici nous dépeindre le quotidien, les aléas, les difficultés, etc. de ce noble métier ; j’ai nommé les policiers…

Ce film de 2heures et 7 minutes, salué par la critique quasi unanime et couronné à Cannes, était décrit comme LE film choc, voire le brûlot qui faisait entrer Maïwen dans la « cour des grands » en s’attaquant à un sujet de société. Soit.

L’orthographe enfantine suggérée par le titre dit à peu près tout de son contenu : sous couvert de traiter de l’enfance maltraitée (une dizaine de cas est survolée de manière pour le moins superficielle) la spectatrice se farcit la vie privée très malmenée de ces fonctionnaires assermentés, avec amours contingentes, sorties en boîte de nuit, divorce, séparation… à la clé.  On est très très loin du film de société vendu par les média donc et les acteurs participent de la supercherie en jouant du label « film d’auteur » pour donner libre cours à leur talent. Lors de l’avant –première, Karin Viard ne s’est-elle pas enorgueillie d’avoir travaillé « pour très peu » comparé à ses habituels cachets, mais ne rien regretter au regard du résultat, qui a « changé son regard sur la police » !!!! HELP !!!!!!!!!!

Après avoir vu ce film soutenu, je l’espère, par Claude Guéant et son Ministère de l’Intérieur, vous ne serez plus choqués d’assister, impuissants, aux descentes de police dans un camp de Rom, puisque vous saurez désormais que c’est pour le bien des enfants !

Les policiers exercent un dur métier, on ne le dira jamais assez, et on apprend dans ce long métrage, inspiré d’un documentaire et tourné de manière la plus « réaliste » possible qu’il s’agit en fait d’un sacerdoce dont JoeyStarr est l’avatar le plus troublant. Ne ratez pas la larme qui pointe à son œil gauche et décrit une mini trajectoire sur l’arête de son nez, alors qu’il serre sur son cœur un petit enfant Noir arraché aux bras de sa mère….

Du reste, ce film basé sur un casting idéal, se regarde sans ennui, ou presque, s’il ne trimballait derrière lui une somme de lieux communs éculés. Il s’agit donc de le visionner comme une des innombrables séries télé dont les français sont si friands. Mais pas plus ! Aucun point de vue sur la société tenant sa part de responsabilité dans ces dérives, pas d’explication sur ces violences exercées sur les enfants, si ce n’est le soin que met la réalisatrice à nous prouver qu’elle se retrouve également dans les beaux quartiers parisiens…. Ne fâcher personne, donc et surtout pas la Police qui, nous ne le répéterons jamais assez est là pour protéger et servir les citoyens décérébrés que nous sommes devenus….

Pardonnez-la, Pialat !

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