Ph., G.AdC
HORIZONS, FONTANELLES… (extrait)
Ouvrir la porte, ouvrir les bras,
sur la porte tu identifies
les vents complices, les oiseaux,
s’ils s’envolent, ne s’effarouchent pas :
ils se dispersent, ils t’orientent,
tu apprendras la langue de l’espace
dans le soulèvement des ailes
sans t’effrayer s’ils se dérobent à la vue.
Inerte, épaisse, tu vas beaucoup trop vite,
au lieu de juger cette flaque
incline-toi vers elle,
les doigts qui la frôlent, timides,
intrépides, réveilleront les ondes,
les ondes s’élargissent :
le miroir remercie l’âme fraîche,
sans images, sans rives.
Pierre Dhainaut, Horizons, fontanelles… (extrait) in « À ce qui nous devance, dit le poème », Vocation de l’esquisse, La Dame d’Onze Heures, 2011, page 11. Encres d’Isabelle Raviolo.
PIERRE DHAINAUT
■ Pierre Dhainaut
sur Terres de femmes▼
→ Passerelles
→ Soudain la tête se redresse (poème extrait de La Nuit, la nuit entière)
■ Voir aussi ▼
→ (sur le site des éditions Arfuyen) une page consacrée à Pierre Dhainaut
→ le blog de Sabine Dewulf : Pierre Dhainaut, poète de la présence
→ (sur le site du Prix européen de Littérature) le Discours de réception du Prix de Littérature francophone Jean Arp prononcé par Pierre Dhainaut le 14 mars 2010 à Strasbourg
→ (sur Wikipedia) une notice de belle qualité
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