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Bref, la shortcom « bref. »

Publié le 14 septembre 2011 par Acrossthedays @AcrossTheDays

BREF, LA SHORTCOM « BREF. »J’étais devant ma télé. Elle me regarde, je la regarde, elle me regarde, je la regarde. Canal + passe sur les ondes de mon poste 35X45 en diagonale. Le Grand Journal est là. Je zappe pas, il y a « Bref. » qui passe. Donc je regarde. Ça va vite, très vite. Même pas deux minutes et c’est passé. Bref, quand on m’a demandé de faire un papier sur la « shortcom » de Canal + « Bref. », j’avoue que j’étais dubitatif.

Non pas parce que je n’aime pas le programme, mais parce qu’il sort de l’ordinaire. Cependant, je me suis vite aperçu que cet avorton du PAF avait, en tout juste deux semaines, suscité un énorme et rapide engouement. En effet, on compte déjà sur la page Facebook de la série plus de 470.000 personnes qui aiment (le nombre aura vraisemblablement évolué lors de la publication de cet article) les trublions Kyan Khojandi et Bruno Muschio qui écrivent et réalisent.

Mais d’ailleurs, de quoi ça parle, « Bref. » ? Le pitch reste extrêmement vague :

« Dans la vie, au début on naît, à la fin on meurt. Entre les deux il se passe des trucs, bref c’est l’histoire d’un mec entre les deux. »

Bref, débrouille-toi avec ça pour faire ta chronique ! Ce qui est remarquable avec cette série, c’est qu’elle a de suite imprimé sa marque de fabrique : le rythme est saccadé – un épisode dure en moyenne 1minute 40 -; la musique de fond est expéditive et toujours identique suivant les épisodes; le personnage principal (dont on ne connait pas le nom) parle en voix off et devance les propos des autres protagonistes. Chaque épisode traite d’un thème spécial tout en suivant une histoire et des perso qui reviennent.

Exemples :

  • « Bref. J’ai dragué cette fille »
  • « Bref. Je me suis préparé à un rendez vous »

La série dispose toutefois d’un handicap majeur : elle est quotidienne. C’est bien là que réside le problème : comment garantir une série de qualité avec un impératif temporaire extrêmement réduit ? Cela se sent dans la qualité des épisodes, qui n’est pas homogène. L’enjeu principal de « Bref. » va donc être de ne pas confondre vitesse et précipitation.

Bref. Déboulant face aux mecs biberonnés à YouTube avec Norman fait des vidéos en tête, « Bref. » est la série qu’il faudra surveiller. Et c’est la bonne surprise de cette rentrée télé, notamment pour un Grand Journal qui commence à s’user, qui démontre bien que l’esprit Canal n’est pas encore mort.


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