Veste sombre de grande marque, lunettes de soleil vissées sur le nez, le philosophe Botul, dans sa vacuité légendaire, croyait pouvoir marquer les esprits en arrivant sur la place de la Liberté à Benghazi. Cheveux grisonnant et sempiternelle chemise à poignets mousquetaires blanche dépourvues de boutons de manchettes et toujours ouverte, notre philosophe national, décati surtout, BHL alias Botul, a été humilié par les dirigeants du CNT.
Écouter cet homme qui parle d’Arabes pour qualifier les Libyens, c’est vraiment honteux. La Libye a des noirs, les Toubous, des Touaregs ou des Berbères, entre autres. On comprend tout de suite que l’homme, imposteur patenté est vraiment un clown qui méconnaît ce pays. Mais, passons. Qu’à cela ne tienne, le narcissique irresponsable, humaniste de pacotille, qui défend ses amis tueurs de noirs, violeurs de femmes et islamistes, n’est pas très heureux de son voyage, juste pour une historiette de quincaillerie.
Dans l’avion qui le ramenait à Paris, l’homme n’aurait pas adressé un seul mot au ministre français des Affaires étrangères Alain Juppé. Les deux hommes sont comme chien et chat et se sont regardés en chiens de faïence durant le parcours. Alors que le chef du quai d’Orsay n’était pas prévu pour ce voyage puisqu’il devait faire face aux juges, sa présence à Tripoli puis à Benghazi a farouchement courroucé le grand Botul, qui voulait jouer les ministres de substitution.
Le comble de l’humiliation s’est concrétisé lorsque, face à la foule de la place de la liberté, le président du CNT, Moustapha Abdeljalil l’a ignoré. Il a ensuite épinglé sur leurs vestes respectives, un pin’s aux couleurs des renégats, Nicolas Sarkozy le président français, David Cameron le premier ministre britannique, Alain Juppé le chef de la diplomatie français et William Hague son homologue anglais, le sang de BHL n’a fait qu’un tour. Le triste sire, infatué, n’aurait pas supporté cette humiliation.
Ah, encore une histoire d’épinglette !