C'est la fin de l'été

Publié le 18 septembre 2011 par Sambuca

A Romilly, les colchiques qui ne montraient que la pointe de leur corolle au ras du sol lorsque je vous ai montré les sternbergias se sont épanouis quelques jours plus tard. Ils ont 6 étamines comme les sternbergias alors que les crocus en ont 3 (toujours un multiple de 3 pour les monocotylédones).

Lorsqu'on va de Vulaines vers Provins, on rencontre sur la gauche une petite route qui mène vers Pamfou. Autrefois, il y a très longtemps, cette route était un enchantement en cette saison : tout le bas-côté gauche de la route était parsemé de centaines de colchiques sur 2km. Depuis des années il n'y a plus rien. A me demander si j'avais rêvé. Hier j'y suis allée voir de plus près. J'ai retrouvé trace des colchiques mais au plus une dizaine de pieds en un seul endroit.

Les bas-côtés de cette route sont maintenant sévèrement tondus, un fossé a été creusé dans la zone des colchiques. Les prés alentours aussi sont sévèrement tondus, bien à ras, de multiples fois entre la fin de l'hiver et le début de l'hiver suivant. Ils doivent ressembler en permanence à une moquette aussi belle qu'un terrain de golf. Avec quelques herbicides peut-être ?

Le feuillage des colchiques apparaît en mars. Il suffirait de retarder la première tonte pour les laisser vivre et nous charmer. Mais, imaginez, une multitude de touffes opulentes comme celles-ci, ça fait désordre :

Le tout petit nombre de colchiques que j'ai retrouvés se trouve à un endroit où le fossé est interrompu à cause de l'entrée d'un chemin et où la grosse machine à tondre ne peut approcher à cause d'une clôture et ils ne sont que près de la clôture. Les colchiques sur ces photos sont les seuls vestiges de la multitude passée, il n'y en a pas un de plus :

En dehors des zones boisées il n'y a que des champs labourés, des près bien tondus. Notre environnement est propre, aseptisé. Mais tellement triste.

Cultivez des colchiques. Bientôt ils n'auront plus que nos jardins comme refuges.