Je me sens le coeur lourd
Serge qui passait chaque jour
M'écouter lire son courrier
Est parti un jour de juillet
Il aimait retrouver Ginette
Vendeuse aux Galeries Lafayette
Bavarder avec les demoiselles
Paulette, Josiane ou Isabelle
Il vivait avec sa Nanou
Une belle italienne dévouée
Elle rendait ses jours plus doux
Depuis qu'il avait échoué
Dans cette ville du Midi
Il était parfois aigri
Par la vie car, enfant,
La maladie le frappant
Il était devenu boiteux
Et plus tard, le malheureux
Est devenu mal voyant
Par l'éclat d'un soleil éblouissant
Je me sens le coeur lourd
Je pense à lui chaque jour
Trente deux ans nous séparaient
Et quand Nanou est décédée
Marie Thérèse l'a remplacée
A son enterrement beaucoup ont pleuré
Seule devant mon clavier
Quand pourrai-je oublier
Ses paroles toutes en douceur
Ou bien son côté farceur ?
(23.07.07)