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Camping

Publié le 25 février 2008 par Elisabeth Leroy

AOUT 1965 : nous partons en famille en camping au bord de la mer, dans le Morbihan.

Le coffre de la voiture est plein ainsi que la galerie sur le toit.

Des amis de mon père nous ont prêté 2 tentes : une avec un auvent et une canadienne.

En plus du matériel de camping proprement dit (tentes, sacs de couchage, tables et chaises pliantes, réchaud, etc), il faut emmener de la vaisselle et des ustensiles de cuisine ce que nous avions d'ordinaire sur place quand nous prenions un appartement.

C'est la première fois que nous campons et c'est une aventure passionnante.

Le voyage de 750 kms ne me semble pas plus long que d'habitude mais, en arrivant sur le lieu de notre campement, je me rends compte de ce qui nous attend : le montage des tentes et l'installation. Pas facile étant donné que nous ne nous sommes pas trop préparés avant de partir. Egalement à cause de la fatigue du voyage qui se fait sentir.

Nous y arrivons tant bien que mal et en une heure et demie tout est presque terminé. Pour les petits détails, nous remettons au lendemain. Nous passons une bonne nuit.

Le lendemain, dès le réveil, je mets un short, un tee shirt et des tongs. Je traverse la route encore déserte à cette heure pour me rendre sur la plage. Pour moi, quel plaisir de pouvoir me baigner quand je veux... Mes soeurs profitent également du sable et de la mer le matin et l'après midi. Chaque jour, nous voyons le soleil se lever en bordure de l'eau. Avec ma pelle, mon seau et mon rateau, je n'en finis pas de faire et de défaire les constructions éphémères bâties avec le sable.

J'aime marcher les pieds nus dans le sable tiède et dans les dunes où les herbes sèches frétillent au vent.

J'ai emmené quelques livres. Le soir, nous organisons des jeux de boules sur le sable avec mes parents et quelques voisins qui ont planté leur tente derrière les touffes d'herbes hautes. Et nous regardons le soleil se coucher à l'horizon.

Mais, avant de dormir, il ne faut pas oublier de passer l'insecticide à l'intérieur de la tente. Car les moustiques ont décidé de venir faire la fête depuis que nous sommes arrivés.

Nous vivons comme des Robinsons, Maman se débrouille comme elle peut pour cuisiner, Papa est content et nous, les enfants, sommes ravis.

Cette expérience n'a duré qu'un été. Nous avons repris dès l'année suivante une location dans une petite ville à 8 kms de cette plage.


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