La societe malade

Publié le 25 février 2008 par Elisabeth Leroy

Pour un nombre croissant de salariés, l'activité professionnelle devient un lieu de souffrance.

Depuis les 20 dernières années, les marchés financiers ont pris le pouvoir sur l'ensemble des organisations. Leur priorité : la rentabilité économique au détriment de toute logique industrielle ou humaine.

Les exigences qui reposent sur les épaules des salariés sont de plus en plus fortes : objectifs en augmentation et ressources en diminution provoquant d'années en années un effet de ciseau qui met les gens sous pression, puis en échec, incapables d'entreprendre le moindre plan d'action pour réaliser des objectifs qui sont de toutes façons impossibles.

Les managers sont en position intermédiaire entre les actionnaires sans états d'âme et les personnes qui travaillent dans l'entreprise.

Ils sont contraints à faire des choses et appliquer des directives contraires à leurs valeurs personnelles mais sous peine d'être eux-mêmes disqualifiés.

Il est de plus en plus difficile aux gens de donner un sens à leur environnement de travail et cette absence de sens est fortement pathogène.

D'après Pierre BLANC-SAHNOUN, coach d'entreprises.

"La société malade de la gestion" de Vincent de Gaulejac. Editions du Seuil - 2005. A LIRE.