On peut réduire l’espace à deux catégories fondamentales et opposées :
- les lieux reflétant le monde réel : afin de créer un effet de réalisme, vous devrez apporter un soin tout particulier aux descriptions et à leur degré de précision. C’est par des éléments "typiques", des noms et des informations tirées de vos recherches que vous parviendrez à ancrer votre histoire dans le "réel".
- les lieux symboliques et imaginaires : l’absence de description créera ici une dimension universelle, parabolique (ex. contes, fables). Au contraire, la science-fiction utilisera descriptions et détails en abondance pour mettre en place une illusion de réalisme. Enfin, l’épouvante et l’étrange fonctionnent sur une base réaliste, tout en laissant une porte ouverte sur d’autres possibilités en dehors de notre univers connu et rationnel.
Bien utilisé, l’espace peut se charger de sens au même titre que les autres éléments de la fiction. Des lieux divers et nombreux suggéreront l’aventure et les voyages ; réduits, ils évoqueront plutôt un huis clos. Proches ou lointains, séparés ou en continuité, urbains ou ruraux, passés ou présents, le choix des lieux n’est jamais anodin et vous pourrez jouer à l’infini sur leur(s) sens : lieux définissants les camps des personnages, étapes de la vie (ascension ou dégradation sociale, racines, souvenirs), aides ou obstacles.
Alors soignez vos lieux dans vos manuscrits si vous voulez marquer des points !