…Ce que j’veux dire c’est qu’alors le corps du chien et l’âme du chien ne faisaient qu’un, qui bougeaient ensemble avec une sorte de grâce si naturelle qu’elle m’évoquait le surnaturel, et puis le corps du chien s’est tassé et son âme a commencé de battre de l’aile, ensuite du corps du chien ont émané des odeurs, mais les gémissements de son âme nous ont fait oublier que le chien comme nous prenait de l’âge, et tu connais la suite, à présent il n’y a plus que l’âme du chien qui nous rappelle son corps par son absence - mais allez viens donc, Clémence, prends sa laisse, sortons, ce silence m’angoisse…
Image : Philip Seelen