Magazine Journal intime

La vie est un petit restaurant petit, mauvais et cher. Et en plus, c'est trop court *

Publié le 21 septembre 2011 par Noalita

* Woody Allen

L'autre matin à la gare de Lyon, j'ai acheté un petit (par la taille) bouquin de psychologie " les Etats d'âme" de Christophe André (aux Editions Odile Jacob)

J'en ai lu quelques chapitres dans le train qui transportait dans le sud,

et parce que j'ai longtemps été une fille package "états d'âme compris",

vivant avec ce mélange constant de pensées et d'émotions envahissantes, genre vagues du Pacifique,

en anglais on parle de stream of affects : flot d'affects,

ce livre a fait écho en moi de tout ce que j'avais pu vivre avec eux, mes chers stream of affects.

Du coup je me suis mise à réfléchir sur ce qu'était devenu ma vie depuis cette époque pas si lointaine;

mon amour, mes souffrances, Paris, mon ongle incarné, mon oeuvre, mes fils, mes larmes et mon bonheur au quotidien,

le nez collé à la vitre froide du TGV et j'en ai oublié de le finir, le livre.

J'en ai même oublié jusqu'à  son existence puisque le pauvre a fini abandonné sur un fauteuil de TGVen gare de Lyon....

Ce matin, je l'ai racheté.


En attendant mon tour à la caisse du Monop' de BB, je l'ai ouvert, au hasard (mouais), au chapitre "guérir de la maladie matérialiste" : 

"Etienne de la Boétie, dans son traité La servitude volontaire, nous rappelle que

 c'est le consentement des asservis et non seulement la puissance du tyran qui fonde la tyrannie....

et que la question de l'engagement "politique" au sens large se pose aussi dans la préservation de nos états d'âme face à l'intrusion consumériste.(...)

Ainsi Richard Layard, économiste anglais conseiller de Blair, frappé par les taux de pathologie psychiatrique dans la population occidentale, pousse à des mesures politiques pour introduire une prise en compte du bien-être psychologique dans les décisions politiques et économiques.

Pour lui, la montée des attitudes individualistes, l'érosion de la confiance dans autrui, la tolérance sociale envers les comportements "malhonnêtes" (si on trouve un portefeuille, garder l'argent) sont plus élevées dans sociétés où l'indice de bonheur collectif est le plus bas.
Pour lui, inciter les gens à travailler davantage est une absurdité et dégrade le niveau de bonheur collectif (sic).

Les gains de productivité se paient très cher ensuite en matière de maladies psychiques et de désintégration familiale puis sociale.

 (...)

Enfin, Richard Wilkinson, médecin et épidémiologiste à Nottingham, insiste, lui, sur les effets psychotoxiques de l'inégalité sociale : plus une société est inégalitaire, plus ses membres sont malades.

Même en corrigeant les effets matériels de cette inégalité, même en tenant compte dans les calculs des personnes exclues du système de santé et vivant en dessous du seuil de pauvreté, les société basées sur le GAGNANT-PERDANT (l'ultralibéralisme) sont hautement toxiques pour la santé physique et mentales de leurs citoyens. (...) 

Affaiblissement des liens sociaux, moindre confiance dans les autres, diminution des comportements d'entraide, diminution du sentiment de sécurité..."

Ploum, ploum, on est pas sorti des ronces Germaine, je me suis dit en scannant mes achats du jour.

On y est même en plein dedans là, non ?

Je ne me souviens plus du nom de l'homme politique qui, un jour, nous avait parlé d'une une belle vie basée sur le "travailler plus pour gagner plus" ??

Non, je ne me souviens plus....

....

Et Christophe André de clore ce chapitre par un

"aux âmes et aux armes, citoyens ?"

....

(désolée pour ce copier/coller un peu long mais voilà quoi)

Je vous embrasse fort fort


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