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La gutare et le cinema

Publié le 25 février 2008 par Elisabeth Leroy

Quels sont les films dans lesquels la guitare a une grande importance ?

Les deux fims le plus souvent cités sont Jeux interdits de René Clément (1952) où la musique interprétée par Narciso Yepès a joué un rôle important dans la magie et le succès du film et Johnny Guitar de Nicholas Ray (1954) où la guiitare n'est là que comme un argument supplémentaire à la thèse soutenue, l'aspect musical n'étant que très secondaire.

Dans le cinéma des années 1950-1960, époque où la guitare devint très populaire grâce à des chanteurs-musiciens comme BRASSENS, BREL, FERRAT, HALLYDAY, Marie Josée NEUVILLE, ou Françoise HARDY, l'instrument servait surtout d'élément de décor : une guitare accrochée au mur d'une chambre signifiait tout l'esprit, tout le mode de vie propre à celui qui la possédait : poète, bohème ou marginal, même si jamais on ne le voyait ni ne l'entendait s'en servir.

Un contre-exemple pourrait être l'apparition de Marie LAFORET, laquelle jouait et chantait dans Plein Ciel de René Clément en 1959 ou dans La fille aux yeux d'or d'Albicocco en 1960.

Mais c'est sans doute dans le western américain que la guitare vient naturellement jouer son rôle esthétique ou musical.

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Dans Johnny Guitar, Johnny porte à l'épaule une guitare, symbole de paix et de non-violence contrairement aux autres protagonistes du film qui portent révolvers et fusils.

Moins intellectuel, Rio Bravo de Howard Hawks en 1959, offre à peu près le même schéma classique, le jeune guitariste fougueux et pur, interprété par le chanteur Ricky Nelson.

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Dans Pat Garett et Billy the Kid, de Sam Peckinpah de 1973, Kris Kristofferson et Bob Dylan sont deux chanteurs-guitaristes.

Le western des années 1930-1940 avait lui aussi ses héros chantants, les singing cow-boys. L'idée de cow-boys chantant était venue à un producteur après le succès remporté par Al Jolson dans The Jazz Singer en 1927.Le système était de ponctuer les temps forts de l'action d'un western par l'apparition innocente d'un musicien.

Il fallait trouver des acteurs qui sachent jouer de la guitare et chanter ou des chanteurs sachant jouer la comédie.

La perle rare fut découverte par Mal Levine : Gene Autry qui savait monter à cheval et qui chantait bien. Peu de temps après, Autry devint une des stars les mieux payées de l'Hollywood d'avant guerre. Ses films ne sont pas vraiment des chefs-d'oeuvre, mais ils remportèrent un succès fou.

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Parmi les dizaines de films de Gene Autry, on peut citer Mexicali ou Tumbling Tumbleweeds qui ont été pour une génération entière le départ de rêves galopants.Son concurrent le plus dangereux fut certainement Roy Rogers.

La vogue des cow-boys chantant disparut après la Seconde Guerre Mondiale et Gene Autry, Roy Rogers et Tex Ritter s'orientèrent vers les shows télévisés.

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Juste avant que le rock'n'roll ne déferle sur le monde, il faut encore citer l'apparition de Marilyn Monroe dans River of no Return de Otto Preminger en 1954 et deux ans plus tard, Bus Stop de Joshua Logan, une autre histoire de cow-boys, de rodéo et de musique.

Au milieu des années cinquante, Bill Haley, Chuck Berry, Eddie Cochran et d'autres ont joué et chanté dans des films surtout intéressants pour leur musique : Rock, rock, rock en 1956, Mister Rock'n'roll en 1957 ou Go, Johnny, go en 1959. On retrouvera Chuck Berry dans les années soixante dix dans une scène nostalgique d'Alice dans les villes de Win Wenders.

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Le mythe du héros guitariste-chanteur sera vraiment incarné par Elvis PRESLEY y compris dans les films qu'il tourna.

Il y a beaucoup de choses médiocres mais il reste quand même deux ou trois très bons films comme Bagarre au King Creole en 1958, Le Rock du bagne en 1957 ou Les rôdeurs de la plaine en 1960.

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Le cinéma américain des années 60-70 nous a aussi donné de très beaux fils accompangés de guitares acoustiques et électriques : Easy Rider avec Dennis Hopper et Peter Fonda en 1969, Midnight Cow-boy (John Schlessinger) en 1969 et Délivrance (John Boorman) en 1972 dont on ne pourra jamais oublier le fameux dialogue guitare-banjo, Alice's restaurant (Arthur Penn en 1969) où Arlo Guthrie jouait avec naturel son propre rôle dans la ballade hippie et charmante et Nashville (Robert Altman en 1973), ville microcosme où se retrouvaient tous les défauts de l'Amérique d'aujourd'hui.

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Des films racontent aussi le plus justement la vie des musiciens, comme W.W.Dixie, Born for Glory retraçant la vie de Woody Guthrie, Show-bus où Willie Nelson joue presque son propre rôle, The coal miner's daughter où Sissy Spacek incarne la chanteuse de country et western, Loretta Lynn.

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Il faut aussi citer les fims musicaux comme Phantom of the Paradise, Tommy, The Rose, The Blues Brothers et certains films des Beatles, de Frank Zappa... ainsi que les fims reportages sur des groupes, des musiciens ou des grands concerts.

En France, Tino Rossi troubadour dans Ademaï au Moyen Age en 1934, charmeur dans Marinella en 1935 ou Le Gardian en 1945 et celle de Johnny Hallyday dans D'où viens-tu Johnny et A tout casser ...

Georges Brassens eu un rôle intéressant dans Porte des Lilas de René Clair en 1956. Il était "l'artisse" comme l'appelait Pierre Brasseur. Brassens fût déçu par l'expérience et refusa tous les autres rôles qu'on lui proposa par la suite.


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