Voici un extrait de : LE LIVRE DU PHILOSOPHE (1872) de NIETZSCHE
"L'homme exige la vérité et la réalise dans le commerce moral avec les hommes ; c'est là-dessus que repose toute vie en commun. On anticipe les suites malignes des mensonges réciproques. C'est de là que naît le devoir de vérité.
On permet le mensonge au narrateur épique parce qu'ici aucun effet pernicieux n'est à craindre.
Donc là où le mensonge a une valeur agréable, il est permis : la beauté et l'agrément du mensonge à supposer qu'il ne nuise pas.
C'est ainsi que le prêtre imagine les mythes de ses dieux : le mensonge justifie la grandeur. Il est extraordinairement difficile de se rendre à nouveau vivant le sentiment mythique du mensonge libre. Les grands philosophes grecs vivent encore entièrement dans cette justification du mensonge (Platon condamne les artistes et les poètes qui produisent des fictions).
Là où l'on ne peut rien savoir de vrai, le mensonge est permis. Tout homme se laisse continuellement tromper la nuit dans le rêve. La tendance à la vérité est une acquisition infiniment plus lente que l'humanité. Notre sentiment historique est quelquechose de tout nouveau dans le monde. Il serait possible qu'il opprime totalement l'art (l'art s'oppose à la recherche de la vérité. Il exprime le besoin d'illusion des hommes)".
Le désir de vérité relève d'un besoin de confiance.
La définition de la vérité est embarrassante. Mais la vérité s'oppose au mensonge.
Le sceptique nie la possibilité d'atteindre la vérité.
A MEDITER .....