LE 29 ème CONGRES NATIONAL DE MEDECINE ET SANTE AU TRAVAIL aura lieu du 30 mai au 2 juin 2006 à LYON.
Il traitera de la violence au travail, phénomène en augmentation depuis une vingtaine d'années.
Il existe 2 situations : la violence d'origine externe, par exemple de la part des usagers des activités de service et la violence interne due aux réductions d'effectifs, à la flexibilité, à l'évaluation individualisée des performances.
Ces situations ne relèvent pas du harcèlement moral mais elles créent une souffrance réelle dont certains ne s'en remettent que difficilement. Il s'agit souvent d'un problème de management, d'un défaut dans la prise de décision et sa mise en oeuvre.
L'hésitation n'étant pas un délit, la responsabilité est du côté de la hiérarchie.
Ce sont les retards pris dans la mise en oeuvre de la décision qui créent une situation génératrice de souffrance.
Que faire ?
Les Directions des Ressources Humaines sont déterminantes : elles pourraient inciter la hiérarchie à réduire les délais qui sont le principal facteur de dégradation de la situation. Elles pourraient la forcer à préciser ses objectifs et informer le salarié de son avenir. Cela éviterait à la fois la souffrance des salariés et la multiplication des affaires de harcèlement qui n'en sont pas vraiment.
A côté de cette violence, existe bel et bien le HARCELEMENT AU TRAVAIL.
Derrière le visage du harceleur se cache un être avide de reconnaissance et de pouvoir. Pour les conserver ou pour masquer son incompétence, il est prêt à éliminer tout ce qui pourrait y faire obstacle.
Il va choisir une victime pas plus faible que les autres mais quelqu'un de consciencieux, de lucide et donc d'inquiétant pour lui. Il excelle dans l'art de détecter le point faible, la faille qu'il va pouvoir exploiter pour anéantir les défenses de sa victime. Il va s'appliquer à insinuer le doute en elle et chez les autres, sur ses compétences, sa valeur personnelle jusqu'à ce qu'elle perde tous ses moyens. C'est à transformer sa victime en marionnette, à la dévitaliser, à l'anéantir qu'il trouve sa plus grande puissance.
Les employés Français sont ceux qui le plus fréquemment estiment avoir été victimes de violence sur leur lieu de travail : 11,2% des hommes et 8,9% des femmes, 19,8 % des femmes se plaignent d'avoir été harcelées sexuellement.