Voilà une date précise : le 26 octobre. Sortie en librairie de mon roman Les têtes rousses. Je me la répète, cette date, depuis ce matin pour voir comment elle raisonne. J’avais déjà octobre en tête depuis quelques mois, maintenant le 26. Les chiffres 7 ou 16, nombreux dans ma vie, auraient sonné une cloche, mais le 26?
Une autre étape franchie. Je ne saute toujours pas au plafond. Ma foi, je ne sauterai jamais au plafond. Peut-être n’est-ce pas dans ma nature? Mon semblant de froideur ou d’indifférence cache souvent les plus fortes émotions. Quand je crie de joie, de peur ou de colère, c’est que ce n’est pas si grave. Une bûche sur un ongle d’orteil, une auto qui fonce vers moi, une personne qui hurle me trouvera silencieuse, de marbre, comme si je ne réagissais pas. J’attends, la tête froide, le cœur solide. J’attends que ça passe, j’attends de voir la suite. Alors la sortie de mon roman le 26 octobre, c’est très bien. J’aimerais être folle de joie, ce serait croire que c’est le plus beau jour de ma vie, que c’est l’aboutissement de mes rêves, mais non, juste une autre étape. Je me trouve « plate ». J’ai beau me secouer, rien ne sort : ni déception, ni enthousiasme. Qu’est-ce que je fais maintenant? Et si je publiais le petit site que j’ai monté. On m’avait suggéré un mois avant. Alors le voici, le voilà, tout de vert habillé, comme il se doit.
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