Sur le registre populiste qu’on lui connaît, son silence assourdissant sur l’affaire Karachi a fait sortir le quidam de ses gonds. Après un langage diplomatique depuis New York avec le fameux « no comment », c’est le retour aux fondamentaux. Ce qui lui fait employer les moyens de l’Élysée pour démentir à tout va et accuser les autres de le diffamer. Ceci fait plutôt sourire ou rire jaune. Alexandre Djouhri, Robert Bourgi, Ziad Takiedine, Nicolas Bazire, Thierry Gaubert, Jean-François Copé et Brice Hortefeux sont des noms que l’Elysée voudrait supprimer dans la mémoire collective française pour que Nicolas Sarkozy passe en 2012.
C’est un vrai cataclysme. Une bourrasque, un vent de panique qui souffle du côté des fraudeurs de l’UMP et de l’Elysée. Les socialistes comprendront avec un retard que l’envie d’en découdre de Nicolas Sarkozy avec Kadhafi était une tentative de faire taire ses déboires judiciaires et l’échec des négociations pour l’achat de Rafale de Takiedine auprès de Mouammar Kadhafi, avant l’échéance de 2012. Ils doivent même, dès maintenant, s’excuser auprès du peuple libyen car, l’organisation de ce génocide n’est pas acceptable. Sarkozy les a bluffé. Il n’est jamais trop tard pour reconnaître ses fautes.
Selon Robert Bourgi, la République des mallettes s’est arrêtée avec Nicolas Sarkozy. Quelle ironie ! Quand on sait ici que des comptes ont été découvert aux Bahamas, nul doute sur la persistance de la politique des valises d’argent. Si Sarkozy n’est pas élu – merci les juges d’instruction – il y aura une cascade de prisonniers. On va bien rigoler.