Voilà comment je pourrais caractériser ce livre en un mot, c’est un livre qui a la tchatche.
A tel point que l’ayant commencé pendant une période migraineuse, j’ai dû arrêter : sa lecture augmentait mon mal de tête.
Comment c’est possible ? La forme assez simple : le livre n’est qu’un dialogue permanent. Un succession de personnages haut en couleurs, mais qui parlent, qui parlent, qui parlent…
Le problème d’un bouquin avec que des dialogues, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de temps morts. Or, je lis vite et comme je lis vite, les dialogues, pour moi, défilent vite. Du coup, c’est comme si je regardais une pièce en italienne à débit rapide, et ce n’est pas le meilleur moyen d’apprécier une histoire. Ok, ON me dirait que je dois apprendre à lire moins vite… mais voilà, ON ne se refait pas
Après, passé ce léger détail, l’histoire est amusante : un type d’une cinquantaine d’années se retrouve en possession d’un smartphone (blanc, tendance, hyyyyyper cher… voyez duquel on parle ?) diabolique. En gros, dès que le héros l’allume, Boum ! ça détraque tout ce qui passe autour. Ce que ça fait exactement, on ne sait pas, mais « OH MON DIEU C’EST HORRIBLE ! » est la réponse des gens qui assistent, impuissants, au déglingage de LEUR propre smartphone (j’imagine bien le problème : il coupe twitter et met une vidéo de chats tout meugnons à la place
Bref, ça commence avec une station service qui explose et ça continue avec des visiteurs nocturnes, une adolescente exhib (y’a pas qu’elle d’ailleurs), des références à Audiard, des types avec des micros, des flingues et des caméras dissimulées un peu partout…
J’ai particulièrement aimé l’enchaînement des évènements qui suit le strip tease d’Irène (comme quoi, il n’y a pas que les personnages qui tchatchent, les évènements aussi !)
Amusant de voir aussi le pauvre héros qui se débat avec internet et la technologie (Twitter notamment), alors qu’on sait que l’auteur se débrouille très bien avec (en tout cas pour Twitter
Pas d’étude de fond des personnages, on est dans la littérature qui ne se prend pas la tête et qui… tchatche.
A ne pas lire trop vite donc (parce que sinon, bonjour le mal de crâne)
Déconnecté de Hervé Torchet (Numériklivres)