Voici un extrait d'une lettre à Grand père
En y réfléchissant, Grand père, je crois plus à l'émerveillement pour porter la sagesse qu’à la peur qui nous occulte l'espace et la liberté.
La sagesse, si tant est que l’on puisse en donner une définition, n’est-elle pas dans notre faculté à profiter de la vie, simplement, avec cette fraîcheur propre aux jeunes enfants, à porter sur elle un regard neuf exempt de toute culpabilité.
Cette attitude, si elle permet de vivre avec le sourire tout en intégrant la notion du partage et du respect du territoire de l’autre, permet d’en accepter les aléas sans se désespérer.
Ce n’est pas le cas de la société dans laquelle nous évoluons.
Nous entendons souvent cette phrase :
« La misère a toujours existé et existera toujours ! »
Fatalisme imbécile et pervers, si nous n’avons toujours pas trouvé de solution pour remédier à cet état, nous ne devons à aucun prix cesser de chercher une solution.
Il est tellement plus aisé de fermer les yeux en soupirant sur notre impuissance.
Je me souviens d’une phrase qui m’a été dite un jour dans un rêve, qui semblait être un peu plus qu’un rêve, selon le sens commun que l’on donne à ce mot :
« si tu ne peux plus marcher, rampe ! »
Je n’ai pas oublié. (...)
© Adamante