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fonction narrative : il raconte et évoque un monde ;
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fonction de régie : il organise le discours ;
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fonction communicative : il s’adresse au lecteur pour l’influencer ou maintenir le contact ;
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fonction méta narrative : il commente le texte et signale son organisation interne ;
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fonction testimoniale ou modalisante : il exprime sa certitude ou ses doutes vis-à-vis de l’histoire qu’il raconte, ou encore les émotions que l’histoire ou son discours provoquent en lui. Ou bien il porte un jugement sur les actions et les acteurs ;
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fonction explicative : il donne au lecteur les informations nécessaires à la compréhension de l’histoire (les notes en bas de page peuvent également remplir ce rôle) ;
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fonction généralisante ou idéologique : il exprime des jugements généraux sur le monde, la société, les hommes… (morales, maximes).
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S’il est absent en tant que personnage, hors de la fiction qu’il raconte, nous nous trouvons dans un récit. L’énonciation est masquée. Les pronoms utilisés sont il(s) / elle(s). Le temps dominant est le passé simple (à côté de l’imparfait et du plus-que-parfait). Les marqueurs temporels prendront les formes suivantes : le 14 août, ce jour-là, la veille, le lendemain, cinq jours avant, cinq jours plus tard…
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S’il est présent dans la fiction qu’il raconte, nous nous trouvons dans un discours. Les pronoms utilisés sont je / tu / nous / vous. Le temps dominant est le présent (à côté du futur et du passé composé). Les marqueurs temporels prendront les formes suivantes : aujourd’hui, hier, demain, il y a cinq jours, ce mois-ci, dans cinq jours
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externe : en apparence neutre, elle semble passer par un observateur extérieur à l’histoire. De fait, on n’a pas accès aux pensées des personnages ni à leur passé ;
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interne : les événements et les personnages sont perçus par un ou plusieurs narrateurs, qui en livrent leur interprétation ;
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zéro : le narrateur livre les faits mais aussi les pensées et les sentiments des personnages. On dit qu’il est alors omniscient.
On regroupe généralement sous ce terme les choix techniques (et créatifs) et la mise en scène, qui organisent la fiction dans le récit qui l’expose. Plus simplement, on se posera ici la question de savoir par qui et comment l’histoire est racontée.
L’instance narrative
Vous avez à votre disposition deux modes narratifs principaux :
l’histoire est racontée par un ou plusieurs narrateurs dont l’existence est reconnue à l’intérieur du récit (diegesis) -> on "raconte".
Le récit se contente de résumés et d’une visualisation moindre. Les paroles des personnages sont le plus souvent rapportées par le discours du narrateur (paroles narratives, style indirect ou indirect libre). La subjectivité est à l’œuvre, car le lecteur est invité au sein même des personnages.
il n’y a pas de narrateur "apparent" ni de médiation ; l’histoire semble se raconter d’elle-même (mimesis) -> on "montre".
Dans ce cas, la visualisation sera importante de par l’abondance des descriptions et des détails. Les paroles des personnages sont rapportées telles quelles, sans médiation (style direct). La perspective utilisée est celle de l’objectivité ; le jugement du lecteur n’est pas influencé par le discours du narrateur.
Le narrateur remplit six fonctions principales qui, loin de s’exclure les unes des autres, peuvent au contraire se combiner :
Les deux formes du narrateur :
Les perspectives narratives ou focalisations
La question du point de vue se pose essentiellement sur "qui perçoit dans le roman" ?
On distingue trois grandes focalisations :
Voici ce que l’on doit savoir sur la narration. Cela semble bien rébarbatif, mais essentiel si l’on se targue d’écrire !