Colloque du Lozac : tu votes ou tu votes pas ?

Publié le 13 septembre 2011 par Pourquoivoter.org @pourquoivoter
Le remue-méninges annuel du Lonzac se penchait hier sur « Pourquoi voter ? » : voilà bien la question que se posent beaucoup d’électeurs à l’heure où approchent les scrutins. Réponses d’un candidat à la candidature.

François Hollande aurait pu substituer au « Pourquoi voter ? » questionné par le colloque du Lonzac, un « Pour qui voter ? », auquel il aurait auto-répondu d’un « Mais pour moi, bien sûr ! » d’actualité. Mais le candidat à la présidentielle par le biais du filtre de la primaire socialiste, s’est bien sûr montré plus subtil, en clôturant la journée de remue-méninges, hier soir.

Privé de sa contradictrice (la secrétaire d’État Jeannette Bougrab, décommandée paraît-il de force par l’Élysée), l’élu corrézien a déroulé sa pensée sans résistance, mais sans faire de sa tribune une étape de plus dans sa campagne. Avec une idée forte et probablement commune aux autres candidats : le vote de mai 2012 doit être un « vote d’espérance ».

« À un moment, il faut trouver le thème qui va coller à tout ce qu’une société peut charrier comme aspirations ». Ce fut le « changer la vie » de Mitterrand, la fracture sociale de Chirac, ou le « travailler plus pour gagner plus » de Sarkozy. » Pour Hollande, ce sera clairement la jeunesse, si les primaires lui ouvrent la porte de mai.

On vote contre un candidat, pour son propre intérêt, parce que papa votait comme ci ou comme ça, mais aussi pour une espérance. Pour un homme ou une femme qui incarne cet espoir-là. Daniel Chassaing en sait quelque chose, lui qui a mené 16 élections en 30 ans. Il est le prototype même de l’élu local qui a pu constater que la proximité avec l’électeur, au quotidien, dans la réponse immédiate à ses problèmes de nids de poules ou de tout-à- l’égout, est déjà une première réponse au « Pourquoi voter ? ».

Questionné par l’enseignant en économie et chroniqueur François Rachline sur la nécessité, ou non, de faire rêver pour l’emporter, le candidat Hollande a repris le dessus. « Le rêve de la République, c’est que nos enfants vivent mieux que nous. C’est cette course républicaine que nous devons reprendre, cette utopie qui s’efface à mesure qu’on avance et qui fait que demain sera mieux qu’aujourd’hui. » Ce « récit républicain » en panne depuis une vingtaine d’années. Voilà « Pourquoi voter ».

Quant au « Pour qui ? », ça c’est personnel.

Jean-Louis Mercier