"Seule sur scène, mais pas vraiment. Pour la troisième fois, après Fly Girl et Yaksu Exit Number 9, la danseuse franco-suisse Marie-Caroline Hominal navigue entre danse et dialogues, et dresse le portrait de trois types de femmes : Giselle la romantique, Jessica Rabbit la vamp pulpeuse et provocante tout droit sortie d’un illustre cartoon, et Lee Lozano l’artiste radicale. Seule sur scène, mais entourée d’une machine à pop-corn et d’une huitaine de micros. Tous (dé)réglés sur une autre fréquence, ces porte-voix lui permettent de discuter avec différentes personnalités – ses amis Andrew, Johnny, Bobby ou encore No Name – et de jouer ainsi avec son public au rythme et au bruit du maïs éclaté."
Mamzelle Emsy nous offre une performance plutôt incroyable à travers ce spectacle contenant des superbes passages de danse classique en talons aiguilles. Ce qui dénote, rappelons-le, d'une maîtrise effroyable et plus qu'impressionnante.
Malheureusement, l'intérêt du spectacle est pratiquement réduit à ces courtes (mais intenses) prouesses (ça et un incipit visuellement... offensif, dirons-nous). En effet, la mise en scène est bien trop brouillon et manque de finesse. Les trois femmes abordées dans le descriptif sont à peine esquissées qu'elles s'évanouissent instantanément et le scénario reste alors tristement creux et la mise en scène un tantinet agressive (voire vulgaire mais tout dépend des points de vue).
Au final, on a la désagréable impression de se retrouver devant un réflexion artistique inaboutie que l'on résumerait à ça: une fille "plus très jeune" qui s'entretient de tout (mais surtout de rien) avec le public (très peu réactif) dans un langage pour le peu adolescentesque et un rien trop criard. Et, forcément, ça amuse dix minutes et puis ça a vite fait de courir sur le haricot (magique)...