Et voilà les petits amis, nous y sommes. Vu le soleil qui règne, vu que ma cervelle était perdue dans mes travaux ces derniers jours, j’avais oublié qu’il arrivait à grands pas et allait m’engloutir dans le noir absolu de ses soirées.
Bon, en écrivant le paragraphe qui précède, ça me donne l’impression de parler de l’automne, vous trouvez pas ?
Surtout qu’on est le 1er octobre et que, comme vous le savez, j’aime pas octobre ni novembre ni décembre ni janvier ni février mais soit.
Là, je vous parle du FIFF, du 26e FIFF, qui a ouvert ses portes hier soir, avec un film de Bouli Lanners : Les géants.
(Tchu, deux fois que je tente d’écrire « géant » et que j’écris « gérant », bureau, sors de mon corps).
Question piège, Bouli, c’est votre vrai prénom ? Je sais, on s’en fout.
Une fois mon pass en poche, jeudi soir, je réalise enfin que oui, le FIFF arrive. Souci majeur : trouver un cordon pour l’y attacher, because y zoffrent jamais de cordon, c’est tout de même pas cool, ça se perd si vite, un pass FIFF.
Et vu que j’ai récemment rangé/dérangé, retrouver un cordon dans mon bordel équivaut à… chercher un cordon dans mon bordel.
Je cherche donc dans le tiroir de ma table de nuit, dans le tiroir de mon petit meuble, dans le tiroir de mon bureau, dans le tiroir de mon meuble en rotin (dingue ce que j’ai comme tiroirs) et enfin, victoire, dans le tiroir à tout, où je stocke tournevis, marteau, piles et brols divers, dont mon cordon Covadis, du temps oùsque j’avais été au Tempo festival, yessss.
Le soir venu, direction le cinéma pour Les géants, dont j’ignore tout. A peine si j’ai vu le début d’un lancement qui m’a semblé soporifique. Ça tombe bien, je suis épuisée, une petite sieste me fera le plus grand bien. En plus, je loupe Koh Lanta et l’élimination de cette *$¨¨ùùù%%$ !!!!!!! de Juliette de Secret Story, bigre, où va ma culture ce soir ?
La foule en délire est déjà là, mais nous trouvons des places à la troisième rangée, argh, ça va tourner. Petite présentation, avec un Olivier Gourmet qui semble avoir découvert les bières belges ce soir et un Bouli Lanners en super forme et plein d’humour.
Le film commence, dans une chaleur étouffante, connaissent pas l’air co dans ce cinéma ou quoi ?
Et j’aime de suite. J’avais peur d’un film empreint de trop de sinistrose à la belge, que du contraire. Au milieu de cette détresse à peine voilée, l’humour tient une place de choix, qui aide à dédramatiser et à prendre les événements du bon côté. Et pourtant, ils vont mal, les événements. L’attachement aux personnages est absolu et immédiat. Les acteurs sont formidables. Ils nous entraînent dans une petite tranche de leur vie, qu’ils nous font ensuite quitter à grand regret, avides que nous sommes d’en savoir plus sur leur avenir, que nous ne pourrons qu’imaginer… Le tout baigné d'une musique magnifique et d'images captivantes.
Et, en quittant les lieux, preuve que le film a laissé des traces, nous nous racontons à tour de rôle les voitures immobilisées de notre enfance à nous rien qu’à nous. La mienne était chez des cousins, dans un jardin. Une Citroën, dans mes souvenirs, je la vois beige, mais ma mémoire étant du gruyère, je me trompe sans doute. J’avais totalement oublié cet épisode de ma vie, merci aux Géants de l’avoir fait ressurgir.
En cadeau bonus, la présence de Marthe Keller…