Merci à Erato pour cette image, ce tableau photographique qui m'a fait rêver
Feuille alanguie
peu pressée
de quitter la branche
tu rutiles
au dernier soleil
Sculptée de feu
tu offres
au vent
quelques poussières
nervurées
et tu séduis
encore
par la façon
de ta robe
à l’élégance
surannée
quelque rêveur
le nez en l’air
hésitant
entre
ravissement
et nostalgie
les mots
dont il te pare :
« beauté »
« embrasement »
ne se disent
que pour conjurer
le froid
l’hiver
qu’il pressent
tapi
dans tes teintes orangées
Ne voit-il pas
les bourgeons
qui déjà
réclament
ta place ?
©Adamante