La ministre des Transports Julie Boulet a fait pleuvoir les milliards la semaine dernière pour rabibocher nos routes. Vous savez, ce réseau routier largement au-dessus de nos besoins... et de nos moyens?
La ministre des Transports Julie Boulet a fait pleuvoir les milliards la semaine dernière pour rabibocher nos routes. Vous savez, ce réseau routier largement au-dessus de nos besoins... et de nos moyens?
En 2008-2009, Québec dépensera 58% de plus sur nos routes qu'en 2007. Certains y voient peut-être une bonne nouvelle. J'y vois plutôt un enlisement dans un mode de vie rétrograde, la dépendance à l'automobile.
Et je ne suis pas le seul. Ce week-end, Le Devoir publiait quelques articles inspirants sur l'avenir de nos transports.
On brossait le portrait de notre glorieux réseau routier. Au Québec, il y a 21,6 km d'autoroute par 100 000 habitants. « Le double de la moyenne nord-américaine. » Imaginez, la ville de Québec possède autant de voies rapides que Pittsburgh, une ville pourtant quatre fois plus populeuse.
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : nous avons au Québec un excédent de routes. S'il faut investir quelque part dans notre réseau routier, c'est dans la « déconstruction » des routes.
Car nous n'avons plus les moyens d'entretenir ce tricot de bitume.
Avec moins de routes à entretenir, on économiserait sur le remplissage des nids de poules. Des économies qui permettraient de construire des chaussées plus durables.
D'autant plus que les routes mènent à la dépendance à l'automobile.
Citée dans Le Devoir, l'épidémiologiste au Conseil de la science et de la technologie Marie Demers suggère de traiter cette dépendance comme le tabagisme : « Si on arrive à réduire physiquement l'espace accordé à l'automobile [les routes], on va changer les normes sociales.»
Voilà une belle idée. Il faudrait donc, collectivement, développer une intolérance à l'asphalte...
À quand des sections « sans asphalte » obligatoires?