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La symphonie de l’amour

Publié le 03 octobre 2011 par Poneyland

La symphonie de l’amour

Des fois je me permets de penser que c’est pas de ma faute. C’est pas de ma faute mes fautes de goût, mon ignorance et mon absence de recul, le manque de conscience de mon style puéril. Je ne regrette rien de mon adolescence, que mes baggys et mes baskets trop grande, et puis aujourd’hui j’ai vieillis mais j’en suis jamais vraiment sûre. Il aurait fallut anticiper toutes les années à venir, pour se préparer au temps qui passe. Alors je voudrais encore me permettre des fautes de goût, mais il faudrait surtout que je fasses des choix, entre avant et maintenant, et que j’aime prendre soin de moi.
Prendre soin de soi c’est s’accorder de l’amour, s’accorder le temps de faire des choix, et d’en être fier un jour. Faire des belles choses, ou les faire bien, ou même les deux en même temps. Mais du beau, du bien, du mieux ma subjectivité ne les discerne pas clairement.
D’ailleurs je sais pas par quel bout ça commence le mauvais goût. Je me disais que c’est peut-être juste une question de pas de chance, un truc qui te tombe dessus à cinq ans, qui te quitte plus, comme une obsession ou une idée mal placée. Comme si ça sortait de nulle part, ‘Oui bonjour c’est moi !’, et puis ça s’installe entre tes neurones, et tu vois plus la différence. Des fois j’ai peur que ça me colle à la peau.
Alors je m’encombre à l’infini d’objets et d’idées sans justification que j’aime pour des raisons que je ne connais pas.
C’est quoi la différence entre un sac à patate et mes vieilles jupes ? C’est que ma conscience m’incite à croire que ma jupe a au moins la forme d’une jupe.
Les belles choses c’est comme l’amour, on croit qu’elles sont rares, alors qu’elles existent partout sans que l’on puisse les voir. On se les cache, en croyant faire plus simple, on se déguise avec des histoires sans « à venir ». Et malheureusement quand je crois reconnaître de la beauté dans ma vieille jupe, je ne fais que reconnaître que je préfère me cacher plutôt que d’assumer.
Mes mots sont sans valeurs et n’ont pas d’écho sonore, ils ne sont que les sons appauvris des plus belles choses de la terre. Alors je me répète sans cesse des refrains malsains, que je serais toujours et forcément la plus belle en Chanel, quelques gouttes magiques d’or pur sur un corps nu. J’ai juste oublié que je ne suis pas Marylin. Flûte alors… ça marche pas sur moi.
C’est une fausse note sur un clavier bien tempéré, un bémol à la place d’un dièse, une orange qu’a un goût de citron, et la boucle qui se ferme sur elle-même : on est jamais autre chose que soi-même mais ce n’est pas ça le Vrai Problème.



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