A Varsovie, le ghetto n’était presque pas approvisionné en nourriture et combustible. A Syrte, la ville n’est pas du tout approvisonnée en nourriture et en électricité. Pire, elle est même privée d’eau. A Varsovie, dès l’hiver 1940-1941, la faim et le froid se font ressentir. A Syrte, la famine ne se fait pas ressentir, elle est présente. Alors, comment ce qu’on a dénoncé hier n’arrive pas aujourd’hui à nous mobiliser, nous, qui vivons en Europe ? Comment les Africains peuvent-ils se taire face à la monstruosité de l’OTAN et de ces renégats qui vendent leur pays pour un plat de lentilles ? Où est l’Asie ?
Vu la disproportion des forces, le siège fait autour de la ville de Syrte est un crime de guerre et contre l’humanité. L’OTAN va jusqu’à bombarder les hôpitaux, comme celui de Syrte. Est-ce ça défendre les civils ? Tout le monde détourne les yeux avec gêne. De quelle révolution parle-t-on ? Imposer son point de vue par la force, comme ce qui se fait en Libye est simplement criminel. Et par conséquent, ceux qui l’acceptent au nom d’une dialectique du vide, ne sont que des monstres, des nazis.
Quand l’alternance se pense à l’extérieur, alors qu’aucune loi internationale ne le stipule, on entre de plain-pied dans l’autoritarisme qu’on reproche pourtant à celui qu’on veut remplacer. Ceux qui assassinent les Libyens en toute impunité ne s’inquiètent pas outre mesure. Le sort qui leur sera réservé, dans un an, dix ans voire plus, sera pire que celui qu’ils ont infligé à un pays souverain. Une main invisible les frappera. Certains disent que c’est impossible parce que, un criminel comme George Bush Jr. vit paisiblement, après ses crimes afghans et irakiens.
Indignez-vous, merde !