Chaque année, au FIFF, y’a un film qui me fait brailler comme un veau. Pendant le film, pendant le générique de fin, et même après. Genre, durant les questions réponses, le réalisateur raconte une anecdote, je braille. Quelqu’un le félicite, je braille. On l’applaudit à la fin, je braille. Trop d’émotion, dont je ne parviens pas à me défaire.
L’an dernier, c’était durant Incendies.
Cette année, c’est Monsieur Lazhar qui récolte la palme de ma braille-attitude.
Monsieur Lazhar est un réfugié algérien qui tombe du ciel, presque comme un ange, pour prendre la relève au sein d’une classe dont l’institutrice est décédée. Malgré ses méthodes un peu vieillottes, l’attachement sera quasi immédiat, entre lui et ses élèves, encore traumatisés par le drame qui les a touchés. Mais les traumatisés ne sont peut-être pas ceux que l’on croit…
L’interprétation de Fellag, alias Monsieur Lazhar, mais également celles de Sophie Nélisse et Émilien Néron, qui interprètent les deux rôles enfantins principaux, sont magistrales de justesse et de finesse.
Et en plus, malgré l’émotion et la culpabilité latente, y’a plein plein d’humour.
Du top bon cinéma canadien, cinéma qui, à chaque FIFF, ne me déçoit jamais jamais jamais.
Et puis la musique, elle est top émouvante.