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Mes lèvres, ton opinel

Publié le 04 octobre 2011 par Sophielucide

Ton sourire carnassier
dans mes yeux comme une mire ; ni sorcière ni fée
ignorant le butin, tu sirotes une bière
au comptoir arrimé, je suis à découvert
comme l’est l’aboyeur au milieu d’un cheptel
articulant ma peur en poussée artérielle
mauvais sang du transfuge qui va prendre la mer
y jette le grimoire des pensées arbitraires
le blème c’est le vent qui tombe sans trêve
le blème c’est le vent et puis toi qui fais grève
sonn’le réveil…

Quelle règle de jeu
dans le no man’s land des imbéciles heureux
combien de tomes sur l’clavier azerty
et me voici atone  dans les surprises-parties
avec envie d’ailleurs, à part toi tout m’est gale
des guerres Puniques aux prochaines guerres mondiales
des flics et des voyous des fous des paranos
des nantis des youpies des bourgeois des prolos
le blème c’est le vent qui tombe sans trêve
le blème c’est le vent et puis toi qui fais grève
sonn’le réveil…

dans ma sphère amnésique
senteurs de Saigon aux relents opiumiques
où gît un amoureux aux mille autres fragrances
naissant au point du jour de mes sombres errances
l’ennui mute en railleur,  merle moqueur se terre
l’amour s’est écoper à la petite cuillère
et surtout pas broder ses larmes sur un can’vas
au mur brille un miroir surnommé : Guernica
le blème c’est le vent qui tombe sans trêve
le blème c’est le vent et puis toi qui fais grève
sonn’ le réveil…

Je veux croire au trésor
je veux y croire encore, comme tu crois à Thor
Y parait qu’j’suis cinglée comme nulle autre pareille
à force d’abuser de liqueur d’hydromel
tandis qu’tu fais danser d’autres gueules de loup
moi je jauge mon fiel composé d’acide mou
alchimiste paria, c’est ton or que j’décèle
pour qu’un jour on s’affaire à s’regarder pêle-mêle
le blème c’est le vent qui tombe sans trêve
le blème c’est le vent et puis toi qui fais grève
sonn’ le réveil…

Si c’royaume est prison
j’veux bien jouer peau lisse pour que nous en riions
ou bien miser tapis contre un rire homérique
au stade où j’en suis gît un état d’âme inique
soumis au dictateur d’une légion d’icelui
où se situe l’ardeur de mon profond ennui
où se profile le gris qui déteint sur ma mine
quand il n’éclate pas d’un coup d’adrénaline
le blème c’est ce bleu qui dessine mes lèvres
le blème c’est le bleu qu’ton opinel achève

à vous de trouver l’original!

icon wink Mes lèvres, ton opinel


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