Magazine Journal intime

Une catastrophe nationale

Publié le 19 mai 2005 par Athénaïs De La Taille
Mes chers amis il s’est passé aujourd’hui un événement tellement terrible que je sais même pas avec quels mots français vous le raconter je pourrais peut-être essayer en portugais sauf que à part caralho et Macao je maîtrise pas beaucoup cette langue en tout cas ce qui est sûr c’est que je suis méga dégoûtée autant que le jour où j’ai voulu me jeter vivante dans la Seine et que ouf Rania m’a empêchée juste à temps il faudra d’ailleurs que je vous raconte cette ancienne mésaventure dès que j’aurai remonté la pente. Ne vous inquiétez pas je referai pas la tentation de suicide vu que je flippe trop de la mort comme je vous ai déjà dit donc je vais essayer de rester bien au bord du gouffre même si je suis à deux doigts de friser la dépression à cause de la catastrophe nationale que je vais vous révéler maintenant. Bref. J’étais tranquillement à mon poste d’observation le canapé du salon que j’avais pas utilisé depuis longtemps vu qu’il s’était passé un tas de choses trépignantes ces derniers temps et que du coup j’avais pas eu l’occasion d’espionner correctement mon Hicham sur ces entrefaites en regardant bien tout à coup je me suis rendu compte que c’était plus du tout un chantier digne de ce nom en effet les ouvriers avaient mis à la place des travaux un jardin d’hiver tout neuf qu’ils étaient en train de nettoyer. Tout de suite je me suis précipitée pour demander le reste à Amélia elle était en train de faire son entraînement antipoussière quotidien sur la rampe de l’escalier avec le nouveau plumeau que je lui ai offert hier pour son anniv c’était un cadeau très en adéquation la preuve elle chantait Julio Iglesias comme à chaque fois qu’elle est super contente dites-moi Amélia c’est quoi ce charivari que les ouvriers sont en train de faire à la place du chantier j’ai demandé. Là-dessus Amélia m’a regardé comme si je voulais lui reprendre le plumeau faut pas qu’elle s’inquiète je m’en fous de ses plumeaux moi je fais juste collec de sacs Chanel chantier mais non c’est fini le chantier mademoiselle Athénaïs elle a fait les ouvriers ils partent tout à l’heure qu’est-ce que c’est que ces hallucinations j’ai dit l’Ajax vitres il faut le pschitter sur les fenêtres pas le boire n’importe quoi celle-ci. Sur ce je me suis reprécipitée dans le salon pour inspecter de nouveau la scène fatale j’ai couru tellement vite que j’ai même pas vu que mon Hicham était debout près du canapé du coup j’ai failli lui foncer dedans ah vous êtes là mademoiselle je vous cherchais il a dit hein quoi qui moi ah bon pourquoi j’ai demandé comme un TGV comme à chaque fois que je suis en présence de ce soleil aveuglant de beauté. Oui avant de partir je voulais vous remercier pour vos conseils au sujet du petit chien il a fait finalement j’en ai acheté un ce week-end mais c’est génial j’ai dit vous avez qu’à l’amener demain comme ça on pourra faire les présentations officielles avec ma petite Chanelle sur ce il a rigolé c’est gentil mademoiselle seulement demain je reviendrai pas le chantier est terminé de toute façon le chien c’est pas le mien mais celui de mon fils c’est pour lui que je l’ai acheté. A ces mots qui m’ont dévasté comme un tsunami mental j’ai cru que j’allais de nouveau perdre mes connaissances comme l’autre jour chez Thé Cool là j’ai pas pu retenir mon choc post traumatique mais non mais c’est pas possible j’ai crié en chialant vous vous rendez compte vous pouvez pas laisser tout en plan comme ça si jamais il y a un problème avec du ciment pas bien séché par exemple comment on fait nous si on vous revoit plus jamais. Sur ce je me suis enfuie dans ma piaule pour pas montrer encore plus mon désastre personnel à mon Hicham qui du coup pouvait plus être mon soleil vu que maintenant il était accoutré d’un fils j’espère au moins qu’il est certifié conforme celui-là parce que s’il l’a pris chez des loups comme Jérémie il va être en sacrée galère plus tard à cause de l’autisme social. Voilà mes amis vous savez maintenant le scandale véridique de cette catastrophe nationale qui est tombée sur moi c’est bien ce que je me disais je savais que j’avais fait un rêve promontoire la dernière fois il avait bien une progéniture mon Hicham mais il l’avait fabriqué tout seul dans son coin du coup nous n’aurons jamais notre cabane en rondins dans les Jardins du Ranelagh. J’ai rien raconté aux filles je leur ai juste dit que je pouvais pas venir à la Gare ce soir parce qu’on allait dîner chez Grand-mère mais c’est pas vrai à la place j’ai décidé de compléter entièrement mon désespoir en allant me saouler au Tsé si ça se trouve je tomberai sur Ludivine et sa bande avec un peu de chance elles vont me massacrer comme ça j’aurai plus les facultés nécessaires pour penser à mon Hicham du coup ils me foutront sûrement dans la même chambre que Kendra à la clinique de la Muette.

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