Lanark - Alasdair Gray

Publié le 19 septembre 2011 par Mabo @mabomanji
"Peu importe à quel point vous détestez le livre que j'écris, vous ne pouvez vous en échapper avant que je ne vous en laisse partir."

Bizarrement c'est exactement l'impression que j'ai en lisant ce livre. Malgré tous les reproches que j'ai à lui faire ça reste tout de même un sacré bouquin avec des idées foisonnantes de partout, beaucoup de psycho, de politique, de science-fiction, tout ça mélangé en un pot pourri que j'ai du mal à digérer. Il faut dire que les persos principaux me sortent par les yeux, et pourtant ils sont terriblement humains avec leurs défauts exagérés qui entraînent du coup toutes les péripéties qui leur arrivent.

La construction du bouquin était déjà assez étrange avec ses grands chapitres mélangés : on commence par le 3 puis on revient au 1 et 2 pour enfin avoir le 4 mais en plus l'épilogue est en plein milieu du 4 avec tout plein d'annotations de l'auteur sur toutes les inspirations, les plagiats comme il les appelle qui lui ont permis de pondre son grand oeuvre.Vraiment étrange d'avoir autant souffert pour lire ce livre et pourtant y avoir trouvé des sujets aussi intéressants. Premier problème : je n'accroche pas du tout à l'écriture, elle n'est pas fluide pour moi. A chaque fois que je reprends la lecture c'est comme si j'attaquais un nouveau livre et que je devais me réhabituer au style. Peut-être est-ce dû à la traduction je ne sais pas.Deuxième problème : déjà dit plus haut le perso principal m'horripile, j'avais envie de le baffer tout du long, et pourtant c'est tout de même intéressant d'être dans la tête vraiment dérangée de ce type.Troisième problème : de grandes plages de rien du tout. Je supporte mal le malaise ambiant surtout s'il n'y a que ça pendant des centaines de pages. Voir le perso aller d'un point à un autre, recommencer, continuer sa vie banale, avoir de légers étonnement quant à son impossibilité à communiquer avec les autres, c'est bien joli mais c'est lassant.Reste tous les questionnements soulevés, les résultats de problèmes psychologiques qu'on voyait venir à douze lieues, ces attaques à peine cachées sur les systèmes politique et économique. Bref de quoi maintenir un certain intérêt surtout que l'oeuvre oscille entre drame et SF du coup on ne sait pas à quoi s'attendre au tournant d'une page (une fois quittés les chapitres laborieux de cette biographie d'un artiste fou). Là la progression des personnages montre leur changement et évolution psychologique. Mais ça reste vraiment trop abstrait pour vraiment me passionner.