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Paris carnet de la patience 34

Publié le 07 août 2011 par Filippo Zanghi

Lectures.
Lu les premières pages de Vertiges, de Sebald, où le narrateur s’attarde sur les souvenirs de Stendhal, certains effacés ou peut-être même absents, mais recouverts par une image, une image si nette qu’elle donnait l’impression que le souvenir, ou l'illusion, était indélébile.
Lu, dans un journal, que Leon Parker, que j’ai vu l’année dernière au Sunset accompagner Renzi et Mirabassi, est considéré comme l’un des meilleurs batteurs de jazz actuels. Il a d’autres qualités. Il donne des leçons de body performance, dont j’ignore tout à fait la nature. Reste que cette information a fait mouche. Je me souviens, en particulier, des gloussements suscités dans le public, lors du concert, par ses solos. En fait de solo, parfois, on avait l’impression que toute sa masse corporelle était agitée de l’intérieur et que le solo avait lieu dans ses viscères, si bien que les spasmes de son body ne débouchaient que sur des effleurements et des choses machinales sur les tambours, le hi-hat ou les cymbales.
Fréquenté, sur le web, les "Premières rencontres de la revue électronique". En vérité, ça date d’octobre 2002. Les participants étaient: Chaoïd, Fluctuat, Inventaire/Invention, Panoplie, Périphéries et Synesthésie. Je surfe un peu. Je vais voir les sites. Panoplie? Un message d’erreur s’affiche et précise que, "faute de financement, la revue web de création contemporaine panoplie.org a cessé ses activités depuis mars 2009"…
Aux "rencontres", à la question: "Quel site web a le plus d’importance aujourd’hui, dans le champ culturel?" Les gens répondaient: le site de François Bon. J’imagine qu’ils répondraient la même chose aujourd’hui.
Petite moisson: "Un livre [numérique] pèse moins qu’une photo jpg d’appareil de poche."
Ou bien: "La création littéraire aujourd'hui c'est sur le web, point barre."
Ou encore: "Texte en paume: écrire sur ma paume gauche avec les doigts de ma main droite, expédier le texte juste en levant la main vers le ciel en pleine ville."
Ce dernier extrait me rappelle tout ce que je lis, ou ne lis pas, ces derniers temps, sur la ville numérique.
Mastoc exemple: Code/Space.
Sans oublier les propositions monétisables et monétisées… Layar, entre autres, "which offers an augmented view of the world". Rien que ça.
Pour la littérature numérique, en tout cas, chouette savoir que Philippe en a été, dès le début:

"Voici la loi: chaque livre est une confession. Il faut trouver la lettre, blottie dans le confiteor, au mépris de littérature de témoignage, par amour de littérature qui témoigne."

par Filippo


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