Le Graal est à l’âme, ce que le Royaume est à l’esprit (note 1) .
De Jésus et Perceval, c’est bien sûr, Lui – L’Homme Jésus, le plus « réel »… Mais,
D’une humanité qui, me semble souvent hors de ma mesure…
D’un Amour qui attend trop de moi...
Apprendre avec lui, à forger ses outils ( son épée ). Etre l’apprenti des règles symboliques qui régissent l’idéal que partagent d’autres compagnons d’arme.
Tomber, souvent, à terre, dans la fange des passions humaines … et toujours, se relever, avancer …
Il y a dans les mythes, les contes, tous les mystères que contiennent notre psyché. Pour ce qui me concerne, la méthode - pour pratiquer le Chemin qu’est le Christ – s’enrichit d’une connaissance symbolique… Cette « connaissance de soi » n’est pas qu’intellectuelle, elle est opérative par la pratique du conte ( et plus encore profondément par le mythe …) et précisément du Conte du Graal …
On comprend que dès le moyen-âge, l’Eglise ait essayé de faire de la Dame, la personnification de l’Eglise romaine ou de Marie… Mais la « fin’amor » ne méprise pas le corps… Le chevalier chevauche entre la cité terrestre ( ou le jardin… ) et la Jérusalem céleste… Entre chair et « corps glorieux »…
(1) Selon l’enseignement de Pères, l’humain est « chair », c’est à dire : corps, âme ( psyché) et esprit (pneuma ). Et c’est la chair, avec un « corps glorieux », qui est appelée à ressusciter.