Comparer
notre calendrier au calendrier officiel du patriarcat de Moscou est chaque
année une épreuve pour moi.
Nous tenons à ce que, aujourd'hui, les informations (lectures quotidiennes,
changements dans les fêtes, etc.) concordent, car les calendriers du PM sont
souvent utilisés dans notre diocèse. Cela dit, il est souhaitable que les
lectures correspondent aussi à celles publiées dans le calendrier du monastère
de la Trinité à Jordanville — organe «officiel» de l'ÉORHF.
Mais, parfois, il y a matière à désespérer. Cette année, par exemple. Les
Nouveaux-Martyrs de Russie ont été canonisés par l'ÉORHF 20 ans avant le
Patriarcat, et un office a été composé. En introduction à cet office, il est
précisé que la commémoration des Nouveaux-Martyrs doit être célébrée le
dimanche le plus proche du 25 janvier (2/02 selon le calendrier civil) — date
de l'assassinat du métropolite Vladimir en 1918. Si le 25 janvier tombe sur un
dimanche, la fête de saint Grégoire le Théologien est déplacée au 27 janvier —
jour de la fête du transfert des reliques de saint Jean Chrysostome. Si cela
tombe sur un autre grand saint, la fête de ce dernier est déplacée au samedi
précédent (la veille) ou à un autre jour.
L'année dernière le Synode de l'ÉORHF a décidé de célébrer Les Nouveaux-Martyrs
non pas le dimanche le plus proche du 25, mais suivant le 25 (comme le
prescrivait la décision du 5/18 avril 1918 du Concile de l'Église russe
instituant une commémoration annuelle de toutes les victimes des répressions —
le dimanche suivant le 25 janvier [source]).
En 2012, le 25 janvier (2 février) tombe sur un dimanche : les Nouveaux-Martyrs
doivent donc, selon l'oustav proposé dans l'office composé par l'ÉORHF
en 1981, être célébrés ce dimanche, et les Trois Docteurs — la veille ou un
autre jour... Mais, en consultant, le calendrier 2012 du Patriarcat, je
constate qu'ils ont décidé (avec la bénédiction du Patriarche) de ne pas
déplacer la fête des Trois Docteurs, mais de célébrer les Nouveaux-Martyrs le
dimanche précédent...
On ne s'en sortira pas, j'ai l'impression.