zizanie

Publié le 05 octobre 2011 par Moinillon

Comparer notre calendrier au calendrier officiel du patriarcat de Moscou est chaque année une épreuve pour moi.
Nous tenons à ce que, aujourd'hui, les informations (lectures quotidiennes, changements dans les fêtes, etc.) concordent, car les calendriers du PM sont souvent utilisés dans notre diocèse. Cela dit, il est souhaitable que les lectures correspondent aussi à celles publiées dans le calendrier du monastère de la Trinité à Jordanville — organe «officiel» de l'ÉORHF.
Mais, parfois, il y a matière à désespérer. Cette année, par exemple. Les Nouveaux-Martyrs de Russie ont été canonisés par l'ÉORHF 20 ans avant le Patriarcat, et un office a été composé. En introduction à cet office, il est précisé que la commémoration des Nouveaux-Martyrs doit être célébrée le dimanche le plus proche du 25 janvier (2/02 selon le calendrier civil) — date de l'assassinat du métropolite Vladimir en 1918. Si le 25 janvier tombe sur un dimanche, la fête de saint Grégoire le Théologien est déplacée au 27 janvier — jour de la fête du transfert des reliques de saint Jean Chrysostome. Si cela tombe sur un autre grand saint, la fête de ce dernier est déplacée au samedi précédent (la veille) ou à un autre jour.
L'année dernière le Synode de l'ÉORHF a décidé de célébrer Les Nouveaux-Martyrs non pas le dimanche le plus proche du 25, mais suivant le 25 (comme le prescrivait la décision du 5/18 avril 1918 du Concile de l'Église russe instituant une commémoration annuelle de toutes les victimes des répressions — le dimanche suivant le 25 janvier [source]).
En 2012, le 25 janvier (2 février) tombe sur un dimanche : les Nouveaux-Martyrs doivent donc, selon l'oustav proposé dans l'office composé par l'ÉORHF en 1981, être célébrés ce dimanche, et les Trois Docteurs — la veille ou un autre jour... Mais, en consultant, le calendrier 2012 du Patriarcat, je constate qu'ils ont décidé (avec la bénédiction du Patriarche) de ne pas déplacer la fête des Trois Docteurs, mais de célébrer les Nouveaux-Martyrs le dimanche précédent...
On ne s'en sortira pas, j'ai l'impression.