Être auteur auto-publié, c’est une question de discipline.
En tout cas, si on veut être un minimum pro.
Voilà, futurs aspirants auteurs indépendants ce qui est le revers de l’indépendance quand on auto-publie.
Pour être lu et vendu, il faut un minimum de plateforme de ventes.
DONC, il faut mettre ses textes un peu partout.
Avec en priorité : iBookstore (j’y suis pas encore, c’est un peu le parcours du combattant, mais j’ai fini par tenter avec Smashwords, c’est long car validation manuelle, on verra ce que ça donne) et Amazon pour les éditions numériques (ça c’est facile, auteur auto-publié en numérique, Amazon est ton meilleur ami) et puis, nulle part pour la version papier (enfin, non, PARTOUT chez tous les libraires mais sans y être, en état quantique donc) grâce à Dilicom (pareil que pour iBooks, on peut y arriver, mais c’est pas de tout repos)
Voilà pour l’instant ce qui est le plus important car : en tant qu’auto-publié, tu peux pas vendre sur la fnac, tu peux pas vendre tes livres papier sur Amazon à moins de payer 45€ par mois, tu peux pas vendre sur les librairies en ligne parce qu’elles ne te connaissent pas (et que bon, des bouquins, elles en ont des milliers, c’est pas le tien qui manque) et franchement, les vendre sur eBay, c’est non seulement dépassé, mais en plus, ça dévalorise l’image de ton bouquin…
Voilà.
Pour ma part, j’ai également tenté quelques plateformes secondaires, histoire de voir. Bref, j’ai un livre avec une version papier (2 PDF prêt à imprimé en format 6x9pouces une pour Lulu.com et une pour CreateSpace.com – qui te permet de mettre ton bouquin papier sur Amazon US) et 3 versions numériques (ePUB, PDF et Mobi).
5 fichiers donc, non 6 parce que Smashwords demande un fichier spécifique…
Sur 6 plateformes (pour l’instant… y’en a une ou deux que je reluque et qui devraient s’ouvrir aux auto-publiés d’ici peu, croisons les doigts), sans compter mon propre site (oui, c’est quand même bête de payer des intermédiaires quand je suis capable de proposer une vente en téléchargement le plus légalement du monde sur mon site…)
Quant aux prix, j’ai essayé de faire identique partout, mais entre les prix HT, les prix de vente public TTC, les prix en .99, les minimum 2.64 € et les dollars, les euros, les yens (naaaan pas encore)… J’avoue que c’est un petit casse-tête : ajoute à ça le fait que bientôt il faudra avoir un prix unique pour le livre numérique homothétique (en gros qui peut exister en version papier), et pis les différents ISBN pour les différentes versions. C’est le bazar, mais c’est gérable si tu le fais une fois et ne t’occupes plus de rien par la suite.
Sauf que HORREUR ! En préparant le fichier pour Smashwords, j’ai vu une coquille énnnnnaûrme, mais le genre de faute qui te fait dire « Comment j’ai pu loupé ça ?!!! »
Bref, j’ai corrigé la coquille pour Smashwords. J’ai donc à corriger les 5 autres fichiers et les réuploader sur les sites, attendre la nouvelle validation pour certains (pas nécessaire partout)
Voilà donc que je suis partie pour une bonne journée de boulot (c’est le genre de besogne pénible qui occupe beaucoup de temps parce qu’on n’est pas motivé et qu’en plus, il faut rouvrir les fichiers, modifier, télécharger, attendre les conversions, et tenir un compte précis des endroits où la version est mise à jour et ceux que tu n’as pas eu le temps de faire…
Un travail pénible (les coquilles, ça arrive à tout le monde), long, chiant, et pourtant indispensable. Si on se contente de créer son fichier, de le publier sur un seul site et d’attendre que ça marche, vous n’en vendrez jamais. Si en plus, quand tu repères une faute, tu ne la corriges pas, on te traite un peu plus d’amateur.
Voilà donc à quoi ressemble le quotidien d’un auteur auto-publié qui se prend un minimum au sérieux :
Et je n’ai publié « officiellement » qu’un seul bouquin papier pour l’instant !