Magazine Journal intime

Pierre, le grand

Publié le 18 mars 2007 par Spicynico

Je lisais récemment dans Libé un entretien avec Pierre Boulez, le plus grand compositeur français vivant. Ah, et chef d'orchestre, aussi. C'est à l'occasion du trentième anniversaire de l'Ensemble InterContemporain, qu'il a créé :
L'histoire n'est pas linéaire ; il y a, hélas, parfois des retours en arrière, réactionnaires, des compositeurs qui n'ont pas conscience des progrès déterminants accomplis avant eux. Ils préfèrent suivre leur train-train quotidien. Après Picasso et Klee, on a Bernard Buffet, ce n'est pas un progrès. Je considère les artistes qui refusent le progrès comme secondaires ou inutiles.

Et ça m'a fait immédiatement penser à cette phrase de René Char, qui était ma devise quand j'étais jeune (depuis j'ai compris que ça ne m'était pas adressé) :

Ce qui vient au monde pour ne rien troubler ne mérite ni égards, ni patience.

René Char, c'est aussi celui qui a écrit Le Marteau sans maître, dont le texte a servi à Pierre Boulez pour une des oeuvres les plus fascinantes de sa production, et des plus importantes de la seconde moitié du vingtième siècle.


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