Les rares lecteurs de hasard qui arrivent ici auront remarqué ma désertion. Écrire, c'est un besoin, c'est impérieux. Que l'on ait rien ou beaucoup à dire n'est pas essentiel. Il faut. Et ces derniers temps cela ne m'a pas habité. Cela... cette force irrépressible qui pousse à aligner les mots, les paragraphes et, lorsque la crise est grave, les pages. C'est ainsi que ce blog est arrivé, ce n'était certainement pas un choix. Je n'y ai publié qu'une partie de ce texte mi roman, mi récit d'où aujourd'hui il m'est difficile, voire impossible de séparer l'imaginaire du réel. Il arrive que des lecteurs y viennent et parcourent tout ce qui est proposé. Savent-il qu'il en reste encore bien plus? Mes dernières rafales de publication ici remontent déjà à plusieurs mois. Et que dire de cet autre texte écrit il y a plus d'un an, où je me suis enlisé.
J'ai presque oublié ce troisième texte, commencé dans l'enthousiasme d'une page tournée, d'une sérénité retrouvée. Sans doute ai-je besoin de souffrir pour que l'écriture me torture.
Une circonstance fortuite, une image furtive, à peine reconnue d'abord, a fait ressortir le démon. Qu'ai je été fureter sur ce site d'annonces que je ne fréquente plus, parce que l'envie, l'addiction pour la désigner par ce qu'elle est, s'est calmée. Et pourquoi ai-je cherché à savoir ce qu'était cette image qui semblait familière, qui éveillait un souvenir d'abord vague puis précis jusqu'à reconnaître celle qui fut un temps Raphaëlle. Je la croyais sortie de tout cela, rangée, mariée même. Il n'en est rien semble-t-il. J'ai essayé d'en savoir plus, je n'ai déclenché que des reproches. Alors je vais respecter la distance, je ne vais pas essayer de me justifier malgré la certitude que bien des incompréhensions existent. A vrai dire, je suis soulagé. L'écrire ici, quoique ce soit vain, me soulage mieux.
Open Space (comme moi)