Qu’attend-t-on d’un grand auteur ?

J’écris des tas de trucs : des textes marrants, d’autres moins, des trucs carrément glauques même, parfois qui ne seront jamais publiés (oui, trop…heum… bon, on verra si un jour je meurs, peut-être mais je pense que je piégerai mon ordi, y’a des trucs qu’il ne faut pas se coller sur le dos, même si on les as écrit)

Je n’ai pas envie de me cantonner dans un seul genre (c’est quoi un genre ?) ni un seul style. Je fais du sérieux, du moins sérieux, selon mon humeur et mes envies.
Devenir une super auteur méga-connu ? Ca n’arrivera pas, parce que vas-y pour caser des romans aussi différents que Absences, Naufrage ou Une banale histoire d’adultère dans la même case.

Parce que ce qu’on attend-t-on d’un grand auteur ? Vous savez les Nothomb, les Houellebecq (qui va bien merci, sauf qu’il vit en ermite en Espagne), les Foenkinos et autres ?

On attend qu’ils fassent du Nothomb, du Houellebecq, du Foenkinos. Rien de plus. Enfin, si, faut que ça soit « leur style » et « leur genre » mais avec un poil de chose qui les différencient des précédents bouquins, histoire que les critiques aient un truc à se mettre sous la dent et disent :

« Ah, voilà du MachinChose dans toute sa splendeur ! Mais avec un style renouvelé, une histoire comme il sait si bien l’écrire, avec sa langue (acerbe, déliée, habituelle, inserrez n’importe quel adjectif vague mais qui marque l’esprit pour sa novation – oui j’invente des mots ) mais avec une plus grande maturité.« 

Bref, des romans qui « rentrent » dans la case attribuée à l’auteur. A tel point que si l’auteur en sort, on le lui fera remarquer, il perdra des fans, sera honnis, mis au ban de la société et pis surtout son éditeur lui dira : « T’écris ce que tu veux pour toi, mon coco, mais s’il te plaît tu me fais un MachinChose pour la rentrée littéraire, histoire qu’on ait des chances pour le Con-Gourre » (prix littéraire très connu !)(Ce paragraphe est une fiction)

Voilà, je me résous à ne jamais être une grande auteur, parce que j’aime écrire ET publier des conneries comme 99 raisons pour un auteur de vendre son âme et des trucs beaucoup plus sérieux comme La R.A.T.P. est au regret de vous annoncer… 

Tant pis, au moins, je m’amuse ! (oui, ça fait bizarre de dire ça, mais écrire des trucs sérieux et tristes, ça peut être un amusement, même quand tu fais mourir tes personnages dans d’atroces souffrances !)