Magazine Journal intime

moi aussi j'écris des poèmes

Publié le 09 janvier 2007 par Spicynico

Période de début d'année, me voilà dans l'affreuse posture égocentrée, je ne vous parle plus que de moi. Il y a quelques années j'avais participé à un concours de poésie organisé par la Ville de Maisons-Laffitte, dans laquelle je résidais malgré mes moeurs que réprouvaient la majeure partie de la population (à en croire ce qui est élu là-bas). Et voilà ce que je leur ai envoyé. J'avais vingt-et-un ans. Désolé, le texte est un peu long. Désolé, ça n'est pas très bon. Mais moi ça me fait bien rigoler. Merci d'éloigner les enfants, je ne veux pas de problème.

Aaaaaaaahhhh !!

Je lècherai ton corps enduit de Nutella,
Je croquerai tes fesses au goût de Marsala.

Mon nez, c'est mon odorat,
Il est rempli de ce goût-là,
De ta peau qui sent le chat ;
Enfin, c'est pas vrai, mais moi, j'y crois.

Je commence par tes cheveux, j'y mets mes doigts,
Et puis tes yeux, ton nez tout gras.

Ta bouche, aussi, est par là,
Mais je m'y arrête pas :
Moi aussi, j'embrasse pas.

Sur ton cou, je reconnais Lolita ;
Non ! pas d'Alizée cette chanson-là,
Quand je dis ce mot, "Lolita",
Je pense à Lempicka.

Mais le cou, moi, ça m'intéresse pas.

Ton torse musclé et ses poils ras,
Tes abdos en forme de chocolat !
Pas du Nestlé, mais du Milka :
C'est bon, c'est doux, c'est beau par là.

Et je regarde aussi ton dos, là-bas,
Les muscles y saillent comme le verglas.
Y a pas à dire, c'est pas de la barbe à papa.

Et tes fesses, enfin les voilà :
Je m'y arrête longuement, j'les mords, j'les bois,
C'est pas Annie Cordy qui chante Frida Oum Papa !

J'y étale d'la Chantilly, du Tapioca,
Bref, je m'y fais un vrai repas.

Tout y passe : fromage blanc, lait de coco et... Pouah !
J'avais oublié que je n'aimais pas les petits pois.

En léchant ça fait "Split !", alors je pense à Banana.

Ni une, ni deux, j'en reste pas là,
Je te retourne, et ce que je vois,
Ca vaut tout ce que j'ai vu jusque là.

C'est beau, c'est dur, c'est comme du bois
Ca donne faim comme la rumba.

Si on pouvait se douter que sous ton petit minois
Il y avait... ça !

Pour le croire, il faut le voir, ça.

Moi j'vois plus rien, je ne vois plus que ça

Y a pas à dire c'est digne d'un roi.

Ciao Rocco, ton maître es là,
Va t'rhabiller, tu vas nous prendre froid.

Et tout ça pour moi,
Pour moi et mes 10 doigts,
Je crois que j'y arriverai pas...

Mais ma langue pend, elle est en bas.
Alors je fais ça sur un trottoir à Maisons-La
Fîtes, fîtes, les enfants, holà !
Vous êtes jeunes, ça durera pas.

Contre toute attente, je n'ai pas gagné. Je crois que cette année, il fallait parler dans sa poésie de ciel bleu et de mouettes tournoyant dans l'immense finitude inaccomplie de notre regard éperdu d'amour... Ou un truc dans le genre.


Retour à La Une de Logo Paperblog