Neuf Trois

Ce titre vous intrigue, hein ? Et je vous avertis, le premier qui ronfle je le fous dehors.

En fait, je voudrais juste vous faire partager une de mes toutes récentes découvertes. En écoutant la Neuvième Symphonie de Beethoven, retransmise sur Arte très récemment et enregistrée à Amsterdam quelques jours avant, je me suis aperçu de la filiation, mieux, de l'hommage rendu à Beethoven, que l'on trouve au tout début de la Troisième Symphonie de Bruckner. Certes, avec des moyens différents, de part les évolutions esthétiques et les modifications et élargissements de l'orchestre (en terme de composition et de technique des instruments), on retrouve la même forme initiale, instaurant en arpèges éclatés la tonalité du mouvement (éclatés à travers le temps et tout l'orchestre).

Mais l'exemple valant mieux que le long discours, surtout depuis que je sais faire des montages sonores, voilà les deux extraits en question, réalisant un pont à travers tout le dix-neuvième siècle ; Beethoven invente la symphonie moderne, Bruckner réalise l'extrême forme symphonique à travers de grandes arches à la spiritualité fascinante.

Beethoven, Neuvième Symphonie (1824), Premier mouvement. (Karajan/Berlin, 1984)

Bruckner, Troisième Symphonie (1888-1889), Premier mouvement. (Celibidache/Munich, 1987)