Magazine Journal intime

Le Fiff – jour 8 : Mon pire cauchemar (celui du petit peuple refoulé et frigorifié)

Publié le 10 octobre 2011 par Anaïs Valente

Le septième jour du Fiff, comme le fit Dieu au huitième jour de sa création, je me suis reposée (enfin, façon de parler, si une journée team building peut être considérée comme du repos).

Le huitième jour, savoir le dernier, nous nous rendons à l’Acina très tôt, pour Mon pire cauchemar, film de clôture, réalisé par Anne Fontaine, avec notre figure namuroise Benoît Poelvoorde.  Le Caméo et l’Eldo réservent leur place aux invitations, le petit peuple n’y est pas le bienvenu.  Par petit peuple, il faut bien sûr entendre les détenteurs d’un Fiff Pass, payé 8, 20 ou 25 euros.  Direction l’Acina donc.

Mauvaise surprise, plus d’une heure trente avant le début du film, c’est déjà complet.  Bon.  C’est là qu’on se dit que le Fiff devient vraiment Cannes à la namuroise, car une fois les jurys, les invités prestigieux, les invités des sponsors en tous genres installés, il reste très peu de place pour ceux qui paient vraiment leur participation.  Ça empire d’année en année, qui plus est.

Nous rongeons notre frein et nous apprêtons à abandonner tout espoir de voir ce film lorsque le miracle se produit : nous recevons une invitation pour l’Eldo.  Une vraie invitation, vraie de vraie, réservée et tout et tout.  Direction l’Eldo, donc, munis de notre précieux sésame qui nous ouvrira les portes de Mon pire cauchemar.

Il n’est pas encore 20h30, mais il faudra aux organisateurs plus d’une heure pour enfin nous annoncer que, malgré nos invitations, l’accès nous est interdit.  Nous sommes une bonne trentaine à rester sur le carreau, sans raisons valables.  Parmi nous, des sponsors, des personnes venues de loin, des personnes ayant payé un pass d’un jour pour découvrir ce film.  Irrespect total.  J’ignorais que l’overbooking existait au cinéma, je le découvre.   Il est près de 22 h, nous quittons les lieux, avec la maigre consolation d’avoir vu passer Poelvoorde en coup de vent.

Je n’irais pas jusqu’à dire que cette dernière journée fut mon pire cauchemar, passqu’on a bien rigolé durant ces quelques heures, mais c’était en tout cas la confirmation que dans notre société, l’adage « selon que vous serez puissants ou misérables… » a toujours bel et bien sa place.


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