Ce qui rend la valse viennoise terriblement séduisante, légère, sensuelle comme une coupe de Prosecco, c'est le temps sur lequel la musique prend son envol.
Une valse, ça a trois temps. Mais dans le cas de la valse viennoise, c'est le deuxième sur lequel tout repose. Un temps légèrement accentué, légèrement plus long. Très légèrement : si on n'y fait pas attention, on ne l'entend pas, mais juste, on se rend compte que cette musique est aérienne.
Tout dans son rythme tend en fait à l'envol : le premier temps n'est pas lourd mais donne l'élan à ce deuxième en suspension, un peu comme deux danseurs virevoltent en caressant le sol. C'est cela la valse viennoise : le temps fort, c'est le temps suspendu, ni celui du début, ni celui de la fin, celui du milieu. Celui de l'air.