Un courant froid monte de la terre et me parcourt en frissons
Il pulse comme la sève
Je m’abandonne à lui, libre de but
Je me fonds à la vibration
À cet univers gazeux en perpétuelle transformation
Je m’oublie au cœur du vide
Je m’y reconnais
Il n’est plus rien que le silence
Alors, dans la lumière du petit matin
Je danse
Le vent caresse mes cheveux indisciplinés
Je danse
Je ne suis plus que mouvements, rythme, abandon
Je pénètre la lumière
Ma robe bleue se déchire
Enfin nue
Je plonge dans les eaux glacées de la source des sources
De retour sur la berge
Dégoulinante de soleil
Je crie ma joie de vivre à la terre.
©Adamante