Je ne juge pas

Je ne juge pas ce petit monde qui m'entoure, j'observe simplement la valse des jalousies, hypocrisies, j'écoute les conversations stériles, les pas dans le couloir des personnes qui ne brassent que du vent, je suis un témoin tout simplement de ces petits travers d'un monde qui gesticule surtout. Et je transporte ces gens dans mes livres, je vais vers la caricature, à fortes doses de dérision, mais tout simplement pour mieux comprendre ces gens. Ils sont là sur le papier et en jouant avec les mots, je joue avec eux, je les découvre. L'écriture permet cette liberté et cette synthèse. Certains vont penser que je fais preuve de suffisance, que je suis un auteur censeur, pourtant ce qui m'intéresse, c'est de décrire le monde et sa face factice, fausse plutôt que le monde généreux, car il y a là matière à analyser. L'écriture offre ce privilège de reconstituer un décor, de figer des comportements, attitudes, là comme des mannequins de cire et de cerner l'âme. Sur le papier, on peut modeler, sculpter la bêtise humaine, la tartufferie à coup de mots. C'est curieux, l'écriture me rend tolérant.

Didier

    Correction en cours