Bonjour les Zondes !
J'aurai pu me lancer dans un post un peu politique suite au film MUNICH de Spielberg qui est passé hier soir sur France2 - j'oserai peut être soulever un débat à risques - mais finalement, je me rétracte pour le moment et je laisse place à un sujet que je lis beaucoup dans les blogs: le COUPLE, l'AMOUR, ... LA DEPENDANCE.
Je crois être assez bien placée du haut de mes 35 ans et demi avec ma vie sentimentale rock n roll pour dire que : la dépendance en amour c'est obligatoire, mais par contre, ça s'éduque et on peut ne pas basculer du côté obscur. Par ailleurs même si certaines (ou certains) pensent qu'ils ne pourraient pas survivre à une rupture avec leur conjoint, là encore, HERESIE. On en chie sa race mais la vérité c'est qu'on peut ne pas crever d'amour...Bien que je n'ai pas eu l'exemple direct de relations amoureuses harmonieuses et intenses sur la durée (ma famille c'est plutôt famille Addams sauce Guerre des Roses ...) ... enfin j'abuse mais voilà. Chez moi, c'est pas le romantisme et l'amour avec un grand A qui prime... j'ai très vite appris que l'amour, le couple, c'était chouette quand ça marchait mais que la plupart du temps c'était loin d'être gagné...Et pourtant, allez savoir pourquoi - sûrement en réaction face à ces cataclysmes amoureux autour de moi - j'ai voulu croire que l'amour toujours ça existait. Dès l'âge de 16 ans, je suis devenue une incurable romantique. A 18 ans, j'étais fermement convaincue qu'à 27 ans, je serai mariée avec 4 enfants (oui je suis plutôt branchée famille nombreuse étant l'aînée de 5) ... Et aujourd'hui, j'ai 35 ans, je ne suis pas mariée, je suis en couple mais je ne vis pas en couple et je n'ai toujours pas d'enfants... cherchez l'erreur o_OA 19 ans, lors d'un saint Sylvestre mémorable, j'ai rencontré mon premier grand amour. Au début je n'y croyais pas en fait... j'étais un peu pompette (beaucoup), déguisée en vampire, lui en Monstre du Lochness et on a déconné ensemble toute la soirée pour finir emberlificotés dans nos costumes respectifs et je suis rentrée à l'aube avec le break familial, une partie de son costume sur le capot de ma voiture (ça avait givré)... et on est restés 3 ans et demi ensemble avec vie commune à la clé au bout de 8 mois dans un petit studio parisien.J'étais littéralement dingue de ce garçon. Mais mon dieu quand j'y repense comme nous étions jeunes et immatures ! Moi surtout ! Je ne gérais rien et surtout pas mes émotions, et ma satanée dépendance... En d'autres termes j'étais une chieuse professionnelle et j'avais du mal à exister par moi même ... Mais j'y croyais. Pour moi, nous étions fiancés (il m'avait offert une bague pour mes 21 ans alors j'ai interprété) ... et il était évident que nous allions faire des enfants, nous marier et j'en passe...Et puis il a grandi plus vite que moi. Il a eu une année de césure dans un labo de recherche (ah oui faut que je vous dise que la plupart du temps je suis sortie avec des "tronches" ;)) - et là ... il a rencontré celle qui est la femme de sa vie... plus âgée que moi, pas un canon mais la vérité c'est que pour lui c'était elle... Alors je ne sais pas comment leur couple se porte sur la durée mais de ce que je sais ils sont toujours ensemble. Et là, j'ai eu ma première grosse claque dans ma gueule. J'ai perdu 12 kilos en 1 mois et demi, retournée vivre chez mes parents et j'ai cru crever de douleur... mais même pas morte.Tout à coup j'ai du me reprendre en mains, être de nouveau autonome. Fini de se faire conduire, j'ai repris le volant - d'ailleurs je m'amusais à me faire peur sur les routes de campagne à rouler à fond la caisse... provoc' super con - et très vite j'ai repris du plaisir à séduire, à m'ouvrir aux autres, à ressortir avec mes amis, ... j'ai eu une "transition" avec mon meilleur ami mais je crois que nous nous sommes consolés tous les deux et finalement, la liberté me convenait mieux... Je jurais que plus jamais on ne m'y reprendrait. Plus jamais je serai une fille niaise amoureuse qui plane. Il était vital que je garde bien les yeux ouverts.En toute logique j'ai fui l'engagement du mieux que j'ai pu entre 22 et 27 ans ... mais j'avais des histoires... Impossibles bien sûr. Il fallait que ce soit romanesque, passionné, mais surtout pas POSSIBLE. Soit le garçon habitait à l'autre bout du monde, soit il était phobique de l'engagement, soit il m'avouait qu'en fait il avait déjà une copine officielle ... j'y mettais des sentiments parce que sinon je n'assumais pas mais la vérité c'est que j'avais une peur bleue de retomber dans une relation "engagée" et que mine de rien j'avais bien repris goût à ma liberté ...Et puis mes amis se sont mariés les uns après les autres, les premiers bébés sont arrivés et mon horloge biologique s'est mise en marche de façon foudroyante à partir de 27 ans... Alors comme toutes les filles, j'ai essayé MEETIC ... et j'ai rencontré mon 2ème Amoureux. J'avais très envie d'une relation normale, très envie d'être comme tout le monde, j'avais très envie que ça marche, lui aussi je crois... et donc branle bas de combat, je me suis littéralement abandonnée à cette relation. Au bout de 6 mois je lachais tout pour investir sa demeure ... j'ai tout donné... et puis je me suis fondue complètement à sa vie... les WE c'était ses potes, sa famille ... moi je suivais. Je suivais parce que j'avais peur que ça ne marche pas, peur que si j'existais pour moi ça allait foutre en l'air la relation... La vérité c'est que c'est sûrement - pas seulement bien sûr - mon manque d'indépendance qui a conduit à la rupture... Inévitable rupture, d'une violence inouïe qui m'est tombée sur la tronche 2 ans et demi plus tard... En une journée, retour de mariage, je me suis retrouvée à faire deux valises et à retourner chez mes parents (mes pauvres parents ils en ont vu des vertes et des pas mûres avec moi :))