AAAAAAAAAH la dépendance amoureuse... ça se dresse !

Publié le 03 octobre 2011 par Yiayia_girl @the_yiayia_girl

Bonjour les Zondes !

J'aurai pu me lancer dans un post un peu politique suite au film MUNICH de Spielberg qui est passé hier soir sur France2 - j'oserai peut être soulever un débat à risques - mais finalement, je me rétracte pour le moment et je laisse place à un sujet que je lis beaucoup dans les blogs: le COUPLE, l'AMOUR, ... LA DEPENDANCE.Je crois être assez bien placée du haut de mes 35 ans et demi avec ma vie sentimentale rock n roll pour dire que : la dépendance en amour c'est obligatoire, mais par contre, ça s'éduque et on peut ne pas basculer du côté obscur. Par ailleurs même si certaines (ou certains) pensent qu'ils ne pourraient pas survivre à une rupture avec leur conjoint, là encore, HERESIE. On en chie sa race mais la vérité c'est qu'on peut ne pas crever d'amour...Bien que je n'ai pas eu l'exemple direct de relations amoureuses harmonieuses et intenses sur la durée (ma famille c'est plutôt famille Addams sauce Guerre des Roses ...) ... enfin j'abuse mais voilà. Chez moi, c'est pas le romantisme et l'amour avec un grand A qui prime... j'ai très vite appris que l'amour, le couple, c'était chouette quand ça marchait mais que la plupart du temps c'était loin d'être gagné...Et pourtant, allez savoir pourquoi - sûrement en réaction face à ces cataclysmes amoureux autour de moi - j'ai voulu croire que l'amour toujours ça existait. Dès l'âge de 16 ans, je suis devenue une incurable romantique. A 18 ans, j'étais fermement convaincue qu'à 27 ans, je serai mariée avec 4 enfants (oui je suis plutôt branchée famille nombreuse étant l'aînée de 5) ...  Et aujourd'hui, j'ai 35 ans, je ne suis pas mariée, je suis en couple mais je ne vis pas en couple et je n'ai toujours pas d'enfants... cherchez l'erreur o_OA 19 ans, lors d'un saint Sylvestre mémorable, j'ai rencontré mon premier grand amour. Au début je n'y croyais pas en fait... j'étais un peu pompette (beaucoup), déguisée en vampire, lui en Monstre du Lochness et on a déconné ensemble toute la soirée pour finir emberlificotés dans nos costumes respectifs et je suis rentrée à l'aube avec le break familial, une partie de son costume sur le capot de ma voiture (ça avait givré)... et on est restés 3 ans et demi ensemble avec vie commune à la clé au bout de 8 mois dans un petit studio parisien.J'étais littéralement dingue de ce garçon. Mais mon dieu quand j'y repense comme nous étions jeunes et immatures ! Moi surtout ! Je ne gérais rien et surtout pas mes émotions, et ma satanée dépendance... En d'autres termes j'étais une chieuse professionnelle et j'avais du mal à exister par moi même ... Mais j'y croyais. Pour moi, nous étions fiancés (il m'avait offert une bague pour mes 21 ans alors j'ai interprété) ... et il était évident que nous allions faire des enfants, nous marier et j'en passe...Et puis il a grandi plus vite que moi. Il a eu une année de césure dans un labo de recherche (ah oui faut que je vous dise que la plupart du temps je suis sortie avec des "tronches" ;)) - et là ... il a rencontré celle qui est la femme de sa vie... plus âgée que moi, pas un canon mais la vérité c'est que pour lui c'était elle... Alors je ne sais pas comment leur couple se porte sur la durée mais de ce que je sais ils sont toujours ensemble. Et là, j'ai eu ma première grosse claque dans ma gueule. J'ai perdu 12 kilos en 1 mois et demi, retournée vivre chez mes parents et j'ai cru crever de douleur... mais même pas morte.Tout à coup j'ai du me reprendre en mains, être de nouveau autonome. Fini de se faire conduire, j'ai repris le volant - d'ailleurs je m'amusais à me faire peur sur les routes de campagne à rouler à fond la caisse... provoc' super con - et très vite j'ai repris du plaisir à séduire, à m'ouvrir aux autres, à ressortir avec mes amis, ... j'ai eu une "transition" avec mon meilleur ami mais je crois que nous nous sommes consolés tous les deux et finalement, la liberté me convenait mieux... Je jurais que plus jamais on ne m'y reprendrait. Plus jamais je serai une fille niaise amoureuse qui plane. Il était vital que je garde bien les yeux ouverts.

En toute logique j'ai fui l'engagement du mieux que j'ai pu entre 22 et 27 ans ... mais j'avais des histoires... Impossibles bien sûr. Il fallait que ce soit romanesque, passionné, mais surtout pas POSSIBLE. Soit le garçon habitait à l'autre bout du monde, soit il était phobique de l'engagement, soit il m'avouait qu'en fait il avait déjà une copine officielle ... j'y mettais des sentiments parce que sinon je n'assumais pas mais la vérité c'est que j'avais une peur bleue de retomber dans une relation "engagée" et que mine de rien j'avais bien repris goût à ma liberté ...

Et puis mes amis se sont mariés les uns après les autres, les premiers bébés sont arrivés et mon horloge biologique s'est mise en marche de façon foudroyante à partir de 27 ans... Alors comme toutes les filles, j'ai essayé MEETIC ... et j'ai rencontré mon 2ème Amoureux. J'avais très envie d'une relation normale, très envie d'être comme tout le monde, j'avais très envie que ça marche, lui aussi je crois... et donc branle bas de combat, je me suis littéralement abandonnée à cette relation. Au bout de 6 mois je lachais tout pour investir sa demeure ... j'ai tout donné... et puis je me suis fondue complètement à sa vie... les WE c'était ses potes, sa famille ... moi je suivais. Je suivais parce que j'avais peur que ça ne marche pas, peur que si j'existais pour moi ça allait foutre en l'air la relation... La vérité c'est que c'est sûrement - pas seulement bien sûr - mon manque d'indépendance qui a conduit à la rupture... Inévitable rupture, d'une violence inouïe qui m'est tombée sur la tronche 2 ans et demi plus tard... En une journée, retour de mariage, je me suis retrouvée à faire deux valises et à retourner chez mes parents (mes pauvres parents ils en ont vu des vertes et des pas mûres avec moi :))Autant dire que sur ce coup là, heureusement que j'ai eu un psy parce que se faire larguer comme une merde à 30 ans avec des vrais projets de vie, genre bébé et tout (et pour moi les bébés c'est le bordel à cause d'une maladie génétique), ça ne fait pas le même effet qu'à 22 ans... ça fait un peu plus mal... Même beaucoup plus mal. Je crois que c'est une rupture qui quoique je fasse, restera marquée au fer rouge toute mon existence... Mais là encore, malgré un électrochoc d'une puissance inouie, j'y ai survécu et même plutôt bien survécu.Alors bien sûr, j'ai perdu pas mal de ma naiveté, de mon innocence et de mes idéaux mais j'ai mûri. Je suis devenue brutalement vraiment réaliste sur la relations amoureuse, sur l'importance fondamentale de ne pas se perdre dans l'autre pour que ça fonctionne et puis j'ai compris que même si on ne voulait pas que ça arrive, une relation ça peut toujours s'arrêter, du jour au lendemain, sans préavis, sans jamais comprendre pourquoi... juste parce que c'est comme ça. Un jour l'amour s'en va. Et on ne peut pas toujours y faire quelque chose et se voiler la face est encore pire. Avant je fantasmais sur le mariage, sur une vie de couple bien conformiste. J'étais persuadée que c'était ça la vraie vie, ce qu'il me fallait à tout prix. Mais j'ai compris qu'en amour il n'y a surtout pas de règle et que trop de schémas ça brise le couple. Il faut trouver sa propre voie. Celle qui finalement est en accord avec votre personnalité et moi, je suis une indépendante, une avide de liberté malgré un romantisme toujours présent. Il m'a fallu du temps mais j'ai compris que dans une relation, j'avais besoin de pouvoir exister en tant que MOI.Par chance j'ai rencontré quelqu'un. Un peu plus âgé, un peu plus mâture, un peu plus réaliste - parfois un peu trop - mais qui d'emblée ne m'a pas laissé le choix que d'être indépendante. Au début ça n'a pas été simple pour moi. J'étais habituée aux relations fusionnelles, à la vie à deux au bout de 6 mois, bref, fallait que ça aille vite, que ça dépote ! D'emblée les choses ont été plus lentes, plus réalistes, plus "les pieds sur terre" mais en même temps, plus profondes, plus ... je sais pas... plusse mieux :)Évidemment, mon côté romantique ne désespère pas de réaliser quelques fantasmes de vie à deux, enfants etc. bien sûr ! Mais en même temps j'aime cette liberté respective que nous gardons. Je me dis toujours que l'idéal serait que nous ayons un appartement mitoyen. La vie à deux tout en étant chacun chez soi ! Parce que l'autre vérité c'est que vivre à deux, c'est un challenge quotidien !Rien n'est acquis en amour. C'est pour ça qu'il est primordial de s'auto éduquer sur cette dépendance qui peut parfois littéralement vous pourrir le quotidien et le couple. Continuer d'exister en tant que soi est primordial. Et ça n'empêche en rien l'engagement, la dévotion et une forme naturelle de dépendance mais cette dernière doit rester à sa juste place... et ...la peur n'évite pas le danger. Arrêter d'avoir peur de la rupture est souvent un grand soulagement... Parce que de toutes façons, le jour où ça arrive, il n'y a qu'une chose à faire c'est encaisser et avancer.Allez, good luck les filles (et les garçons) !