Le jeune, il fait semblant d'avoir les mains dans les poches, en fait il se gratte les couilles.
Le jeune, il reste en bande, il squatte les trottoirs de la rue Keller, il emmerde les passants qui n'ont plus de place.
Le jeune, soit il a les cheveux assez longs pour lui couvrir le visage, soit il met un bandeau sur les yeux, et il doit sacrément pencher la tête en arrière pour reconnaître ses copains.
Le jeune (et je ne parle évidemment pas du célèbre et compétent humoriste), il est rebelle contre la société (i.e. ses parents bourgeois qui lui paient toutes ses fringues de rebelle), il s'habille en gothique ou rock, il trouve que notre monde il est trop coooooon, il dit moi je nique Le Pen.
Après, le jeune, il se fait déloger par la police qui lui explique qu'il n'est pas dans son intérêt d'être arrogant, de rayer les voitures sur lesquelles il s'asseoit avec ses chaînes, de bloquer le passage des poussettes et d'empêcher les commercçants de recevoir les clients.
Le jeune, il s'entend dire qu'il va se faire embarquer.
Et finalement, le jeune, il se retrouve à être fouillé au corps, les jambes écartées et les bras contre le mur.
En conclusion, le jeune, il est un peu comme les jeunes de 1968. Oui, juste un peu. Parce que, finalement, c'est la police qui lui gratte les couilles.