Ca drague sévère, là

Ce blog va devenir, je le crains fort, un étalage de tous les micro-événements les plus insignifiants qui se déroulent devant mon magasin, et plus généralement dans la rue Keller, pour peu que l'on puisse parler de manière générale de la rue Keller, pour peu par ailleurs que l'on puisse appliquer l'adverbe généralement à des événements limités à une rue. Et d'ailleurs, pour tout à fait insignifiants qu'ils soient, ils n'en constituent pas moins un éclairage sur le monde, une espèce d'universalité en miniature.

J'essaie donc de justifier les anecdotes totalement vaines que je relate ici, tout en écoutant la mer de Claude Debussy remixée par Biosphere dans l'album Shenzhou que je viens d'acquérir auprès du disquaire voisin qui me l'a fait découvrir (et je sais combien certains lecteurs seront abasourdis de me voir écouter ce genre de choses, moi qui ne jure, habituellement mais pas de manière exhaustive, que par la trilogie que je nomme les 3B - ça fait presque Boy's band - BachBrucknerBoulez).

Bref, une nana passe dans la rue, belle poitrine qu'elle montre, mini jupe, et c'est juste un beauf qui se met à la suivre alors qu'il remplissait son coffre de voiture, habillé avec un mauvais bermuda, des chaussures sans intérêt et surtout, surtout, des chaussettes grises tirées remontées à mi-mollet. Du meilleur goût.

Se faire draguer par des vieux moches, je sais ce que c'est , trois américains voulaient récemment me passer sur le corps (ce qui fera l'objet d'une prochaine note, si j'y pense). Mais par un gros beauf... Non, c'est vraiment terrible, ce harcèlement sexuel ! En plus je suis sûr qu'il ne devait pas s'épiler les aisselles...